Episode 12 : La naissance d'une nation celte (-200 ; -150)
En ce début de IIème siècle, l'essor de la civilisation celte se poursuit et les échanges commerciaux, articulés entre les hameaux et les
vici s'intensifient. Au centre de la région, la densité de hameaux et de
vici rend ces échanges particulièrement intenses.
Les échanges, particulièrement denses au centre de la région, vont avoir des conséquences déterminantes. Avec l'intensité des échanges commerciaux apparaissent les premiers litiges. Pour les régler l'un des
vici est désigner pour accueillir un Conseil, chargé de régler ces litiges de plus en plus nombreux. Très vite, ce
vicus, que rien ne distingue des autres, va se démarquer et développer une notoriété qui va attirer des marchands et artisans de plus en plus nombreux.
On assiste donc à une première spécialisation de l'habitat, l'artisanat et le commerce s'implantant au coeur du
vicus, à proximité immédiate du marché. Les artisans et commerçants vont donc gagner en influence et progressivement prendre le contrôle des affaires du
vicus :
Le quartier des artisans et le
nemeton, temple dédié à
Lugos, dieu gaulois du commerce
Puis, les plus riches marchands et artisans se retranchent à l'écart du
vicus à l'intérieur d'une palissade :
Le
vicus va attirer de plus en plus de monde, si bien que le site originel, en hauteur, n'est plus suffisant et nécessite le défrichage de nouvelles terres, pour accueillir de nouvelles populations :
L'importance du commerce dans cette partie de la Lotharingie amène très vite la prise de conscience d'un besoin d'une place forte, qui soit aussi bien un lieu central pour le commerce qu'un lieu de repli en cas de conflit. Les différentes communautés habituées à commercer entre elles, vont donc se regrouper pour doter le
vicus d'une première enceinte, en bois : ainsi fortifié, le
vicus évolue vers une nouvelle forme d'habitat, l'
oppidum
L'
oppidum va ainsi continuer à croître, les terres récemment défrichées sont mises en culture, et les terres agricoles sont progressivement transférées à l'extérieur de l'enceinte, pour accueillir une population nouvelle. La contrainte nouvelle de l'enceinte entraîne une rationalisation de l'espace : l'habitat commence à s'organiser de façon régulière, à la manière des cités grecques ou romaines.
Afin de faciliter le commerce avec d'autres
oppidums, plus lointains, celui-ci se dote d'un nom :
Lugdunon est donc la 1ère et plus ancienne cité de Lotharingie. Bien que de taille modeste (220 habitants), c'est la plus forte concentration humaine sur un site jamais vue depuis le Néolithique et ses villages de 200 habitants. Le nom de la cité vient de
Lug-, (
Lugos, le dieu du commerce) et
-dunon (de
Dunon , la forteresse).
Pour se reconnaître entre eux, les populations de ces communautés, désormais fédérées au sein d'une seule et même entité, se donnent un nom : les
Dunisii, "Ceux de la forteresse". C'est ainsi que prend forme la première nation celte dans la région.
Au milieu du IIè siécle, la situation géopolitique de la Lotharingie est donc la suivante :
Du coup, les Grudu deviennent les Grudix
Grudix 1 : Comment ça, les caisses sont vides ??!!
Grudix 2 : Ben comme j'vous l'dis. Ya plus un sesterce dans toute la baraque. Ya même plus un quignon de pain.
Grudix 3 : Moi j'ai un demi-cochon dans mon pieu, si ya famine j'ai de quoi tenir.
Grudix 4 : Oui mais vous, vous couchez avec une truie.
Grudix 2 : Dites, on pourrait pas régler cette histoire sans les 2 débiles là ?
Grudix 1 : Ah mais oui, et d'abord, qu'est-ce que vous foutez là, vous avez pas des culs de vaches à torcher ?
Grudix 4 : Ben on pensait qu'on pourrait vous aider avec Grudix, parce que nous, niveau stratégie, on s'y connaît. On peut tuer quelqu'un rien qu'avec des feuilles mortes.
Grudix 1 : Non, mais là j'peux plus. Foutez-moi le camp, ou vous mangez une tarte.
Grudix 3 : ah ben justement c'est l'heure de mon goûter et... [PAF]
Grudix 1 : Désolé, c'est les nerfs. Maintenant cassez-vous.
Grudix 2 : Bon et maintenant qu'est-ce qu'on fait ?
Grudix 1 : Je sais pas. Ca pue violent cette histoire.
Grudix 5 : Dites, vous savez que j'prête des sesterces à des taux pas dégueulasses ?