laurent a écrit THE ROCK : Tu sais même ici c'est pas nouveau le développement de ces quartiers ! on peut même dire que ça commence à se calmer grâce à une prise de conscience de certains acteurs publics locaux...
Mais vers chez mes parents, une ville moyenne de 35 000 hab, c'est tout le contraire ! C'est encore la mentalité années 80/90, début 2000. Ca pousse à tout va n'importe comment, et n'importe où. Les terres ont beau être riches et travaillées par des agriculteurs qui en vivent, c'est pas grave, on fait des maisons merdiques dans ces zones qui sont plus ou moins inondables. On regroupe des magasins avec grands parkings en périphérie, autour d'un rond-point, pour former une sorte de centre commercial où pour aller au magasin d'en face, tu dois prendre ta voiture !!!
Les infrastructures ne sont pas prévus, les routes défoncées, rien pour les piétons et cyclistes, pas de parcs ou squares, pas de desserte en transport collectif... On construit et après on voit.
Mais y a tout de même une différence avec l'Amérique, c'est que les centres-villes restent globalement attractifs et font généralement l'objet de politiques d'aménagement.
Heureusement de plus en plus de villes sont sensibilisées à ce problème de périurbanisation et essaient d'y trouver des solutions. On préserve une agriculture périurbaine, on instaure des "coupures vertes" où on ne construit pas, on favorise le petit collectif et la vie de quartier, on construit des logements abordables en centre-ville...
alors la situation est moins grave que je pensais...
Iic aussi il commence a y avoir un son de cloche. Ca s'est beaucoup amélioré durant les 15 dernières années, mais il reste encore énormément a faire...
maximussimo a écrit Aujourd'hui, comme vous dites, le logement devient trés cher en ville. Donc on cherche en campagne. Mais c'est lévolution classique des villes européennes aux hauteurs limitées. Les logements sont remplacés par les bureaux et les commerces.
Mais un phénomène pervers vient se greffer : les taux d'intéret. Pour compenser les bas taux on vous propose des annuités sur 30 ans. Et puis on vous dit de payer l'ISF pour vous obliger à vendre quelque chose que vous n'exploitez même pas.
Bref, je pense que c'est cyclique. Ce sera toujours plus cher en ville, et c'est logique. C'est une évolution logique. Ce qui l'est moins, c'est que les salaires ne suivent pas, les facilités du crédit non plus. A mois d'être riche et célèbre, tu l'as dans le fion. Et c'est pareil à Fos sur mer ville de 18 000 habitants avec des usines et un taux de dioxyne inégalé en France où le mètre carré se négocie au minimum à 2600 € en foncier bâti. Y'a de quoi se manger les couilles...
C'est pas qu'une question de prix. C'est aussi le désir d'un mode de vie, avec sa maison, son garage et sa terrasse, et autour ce qui ressemble à un jardin. Avant que les prix soient élevés en centre-villes il y avait déjà ce phénomène de périurbanisation...
Oui, c'est ce que je dis! Il s'agissait d'un vaste programme d'intérêt National visant à repeupler nos campagnes. Donc, à la base, le mouvement est artificiel. Mais le type qui achète sa baraque 250 000 € les 100 m² sur 400m² à 1h30 de RER de Paris, il ne le fait pas pour le mode de vie à mon avis [content] Ce que tu dis est vrai pour des distances raisonnables, au-delà.... [neutre]
Y a eu des aides, mais ça reste un mouvement de fond qui n'a rien d'artificiel. On retrouve ce phénomène dans absolument tout les pays développés.
50% des habitants de logements collectifs souhaiteraient avoir une maison individuelle. C'est bien un souhait et non une contrainte imposée !
C'est sûr que devenir propriétaire en ville c'est très cher, voire inabordable. Mais est-on financièrement gagnant à quitter un logement locatif en ville pour construire ou acheter un pavillon en banlieue ou en campagne ? on comparant avec le loyer on dit qu'au bout de X années ben t'as amorti ta maison. Mais on ne compte pas les coûts supplémentaires en transport où la voiture est indispensable ! pour aller travailler, les courses, les enfants, etc... ça revient extrêment cher !
Proportionnellement, on construit très peu de logements collectifs en banlieue, ce qui montre bien le désir d'être propriétaire ET de la maison individuelle.
Bien sûr que le coût du foncier en est responsable, mais on voit bien que ce n'est pas le seul critère. Et pour un certain nombre de personne, l'aspect financier est complètement laissé de côté, on veut un pavillon uniquement pour le cadre de vie.
"Les Alpes sont pour l'Isérois le raisin sec sur la polente, la cerise sur le gâteau."
Juste une précision a aporter, lorque on parle de périurbanisation c'est l'étallemen des villes
mais pour les phénomènes récents dont parlait le type au tout début du topic (la belgique completement recouverte de villes) c'est plutot de la RURBANISATION, cestadire les migrations des urbains vers la campagne, en quète de nature.. mais en etroit contact avec la ville, toujours proche!(en voiture par autoroute!!!) voila.
Aucune civilisation, autant avancée qu'elle soit, ne peut survivre à l'effondrement de l'écosystème sur lequel elle s'appuie.