Bilmoa – 5 îles à la dérive- (Début en page 21)
Archipel de Bilmoa - Mise à jour n° 7 du 16.02.2010 – Munavia, 2ème île. Latino-americana.
Nouvelle mise à jour de l’archipel de Bilmoa. Nous allons découvrir cette fois Munavia, une île toute en longueur, la seule qui soit reliée par un pont à une autre île. Très peu peuplée, c’est une jolie petite île qui a gardé son style latino américain. Elle fut fondée il y a 300 ans par Pedro Arroyas, un capitaine dont le navire coula en vue de l’île, le calfeutrage de sa coque rongé par des lapins qui s’étaient échappés de leurs cages. Ceci pour la petite histoire.
Petit résumé :
Bilmoa, petit archipel inconnu, sort complètement ruiné d’une impitoyable dictature. Pour relancer le tourisme en déboursant le minimum d’argent, un concours est lancé. Le gagnant fera l’objet d’un reportage qui servira par la suite de promotion pour les 5 îles. Abigaël, gagnante du concours, arrive à Bilmoa. Mais tout ne se passe pas comme prévu…
Munavia devait être la prochaine étape du parcours d’Abigaël. De ce côté-là tout va bien, la voiture conduite par Geoffroy s’est engagée sur le pont qui y mène. Derrière eux, une voiture aux vitres teintées les suit toujours comme leur ombre. Un nouveau choc à l’arrière arrache un cri de frayeur à la jeune Aby :
-Oh mais qu’est-ce que c’est ? s’écrie-t-elle en se cramponnant au dossier du siège avant.
-Silence !!! je suis occupé !! hurle Geoffroy tout en donnant un violent coup de volant pour reprendre le contrôle du véhicule dans un impressionnant crissement de pneus. Il accélère encore pour tenter de distancer les poursuivants.
Le pont est franchi, et la petite voiture rouge conduite par Geoffroy entre à Munavia où les habitants, ignorant ce qui se passe, sont en pleine foire aux grains.
Aby se retourne sans cesse pour voir si la voiture les rattrape. Elle aperçoit sur sa gauche des usines, mais la voiture s’engouffre dans un tunnel qui débouche sur la droite de l’île. Puis la route longe la mer, pour arriver dans une jolie petite ville colorée.
Mais une sirène retentit. Un véhicule de police s’est lancé à la poursuite des deux voitures et comme les policiers sont en nombre restreint à Bilmoa, ils ne peuvent intercepter qu’une seule voiture, celle des poursuivants.
Cela fait l’affaire de Geoffroy qui continue sa route comme si de rien n’était et traverse rapidement la ville.
-Mais… qu’est-ce que c’était que cette voiture ? demande timidement Abigaël
-Rien, rien, répond Geoffroy en serrant les dents (on le sent très énervé), des copains qui nous faisaient une blague…
La pauvre Aby n’ose plus rien dire. A peine peut-elle admirer les jolies maisons aux couleurs vives et apercevoir la plage que la voiture s’engouffre dans un nouveau tunnel.
Derrière eux, les policiers ont laissé repartir la voiture des poursuivants. Ceux-ci apparemment sont en possession de papiers qui leur donnent certains droits. D’autres policiers ? des agents secrets ? Mais à présent, plus de trace de la voiture de Geoffroy. Bien dissimulée au milieu d’un bouquet d’arbres, elle est indétectable.
Nous retrouvons Geoffroy dans ce petit gîte, assis à une table devant une boisson. En face de lui, Abigaël tourne sa cuillère dans une tasse de café fumant. Pas un mot n’est échangé. Cependant, la jeune fille vient de remarquer quelque chose sous la chemise bleue de Geoffroy, du côté gauche. Elle en est sure à présent, Geoffroy porte un révolver…
Mais ce calme relatif est de courte durée. Un bruit de voix se fait entendre dehors, puis dans l’entrée du gîte. Sans perdre de temps, Geoffroy bondit et saisit Aby par le poignet, l’entraînant sans ménagement à l’extérieur en direction de la plage. Là, sans perdre de temps, ils se dirigent vers un des bateaux qui sont amarrés dans la marina.
Le bateau démarre et fonce vers le nord pour contourner l’île sur la gauche vers Boranaé, en passant devant l’atoll de Karoa. Tant pis pour le paysage, le bel atoll est déjà loin derrière eux.
On ne peut pas reprocher à Geoffroy de ne pas respecter le parcours de la visite de Bilmoa. Juste que le voyage est assez… spécial, et l’accompagnateur pas très aimable.
Joséphine Stein, qui se repose tranquillement dans sa villa, choisit ce moment là pour appeler Geoffroy sur son portable. Celui-ci prend la communication, mais tout ce qu’entend Joséphine, ce sont 3 détonations et des cris, puis plus rien…