message posté le 10 fév 2008 à 12h37
Avec la version Deluxe, City Life commençait à être prometteur. Avec la 2008 on entre de plein pied dans le nouvel univers de ce jeu de simulation urbaine : la précision et la beauté des gros plans d'une part et une gestion des ressources basée sur l'aspect sociologique assez bien foutu d'autre part.
Dans Sim City le maire décide seulement du zonage riche ou pauvre et de son typage commercial, industriel, agricole ou résidentiel. Le jeu est basé essentiellement sur les voies de transport (eau, énergie, travail, achat) et leur accessibilité. On retrouve ce modèle dans l’ancienne économie des pays communistes. C’est passionnant. La gestion des impôts et autres taxes est très réussie. L'ambiance sonore est de plus particulièrement réussie.
Dans City Life 2008 le maire a des pouvoirs plus étendus en ce sens qu’il n’est plus astreint à des zones mais d’un autre côté il n’a plus aucun pouvoir direct sur le niveau de richesse des constructions. Il peut seulement influencer la nature sociologique d’un quartier, et par là sur la richesse éventuelle, en autorisant ici ou là des entreprises ou des services recrutant tel type de salariés. Il propose mais les Citylifiens disposent : ce n’est pas parce qu’on veut implanter une zone de Démunis ici que certains Ouvriers ne trouveront pas ce cadre idéal à leur propre maison. Ces Ouvriers attireront d’autres Ouvriers et finalement notre quartier qu’on voulait Démunis est devenu Ouvrier par la force des choses.
Contrairement à Sim City, dans City Life 2008 tout peut également être remis en question avec l’évolution de la partie sans qu’il soit besoin de catastrophe. Si au début il vaut mieux éviter la mixité des communautés, avec l’évolution du marché du travail il faudra bien les mélanger. Plus tard, avec l’évolution des richesses, il conviendra de les dissocier d’une autre façon. Ce redéploiement se fera à chaque fois de manière indirecte, comme dans la vraie vie, en agissant sur l’implantation des entreprises et autres usines, des commerces et autres services, et bien sûr du transport des habitants. On installe un bar à striptease et une pharmacie là mais est-ce bien la bonne idée ? N’oublions pas que ces activités nécessitent aussi des employés qui voudront habiter pas trop loin en terme de temps de transport et que ces employés ne sont peut-être pas issus de la même communauté que la cible visée…
Il est pas beau mon quartier de pauvres ?
Tapuscrine.com le petit site qui monte...