The Rock : tu as dû sûrement jubiler en proposant ce fil et ce sondage.
Je ne répondrais même pas à Le calmar dont le propos est teinté de haine : ça ne remonte pas le niveau du discours !!
AX : crois-tu sincèrement que la plupart des jeunes qui votent pour un autre parti sont plus informés que les souverainistes ?
Je reviendrai au commentaire de dv : le fait que Boisclair soit un ex-cocaïnomane et un homosexuel n'a sûrement pas aidé le PQ - ce qui prouve que le Québec profond et francophone n'a pas beaucoup évolué, la population étant incapable de voir au-delà de ces préjugés-là. L'absence de charisme du chef n'a sûrement pas aidé la cause.
Deuxièmement, certains journalistes faisaient remarquer hier que beaucoup de candidats adéquistes n'ont pas vraiment pas fait de campagne et furent élus tout de même malgré leur absence sur le terrain. Les statèges de l'ADQ eux-mêmes reconnaissent que le vote adéquiste a bénéficié largement du ras-le-bol de la population : ras-le-bol du sempiternel discours souverainiste, ras-le-bol des problèmes dans le système de santé et aussi ras-le-bol des accomodements raisonnables.
Je ne pense pas que le nationalisme soit éteint à tout jamais : avec les 4% de vote au QS (dont la plateforme est également souverainiste), les nationalistes ont obtenus 32% des intentions de vote, soit un maigre point au-dessus des adéquistes.
Pour ma part, je suis resté fidèle au projet d'indépendance en donnant mon appui à Amir Kadir, le candidat de QS qui est arrivé deuxième dans Mercier et l'adéquiste en dernier.
Ce qui a plu aux électeurs à l'extérieur de l'île de Montréal, c'est le populisme de l'ADQ. Ca ne risque pas de prendre à Montréal. Cet élection a donc permis de constater une réalité qui s'impose de plus en plus dans tous les pays industrialisés : il y a un fossé entre la métropoel et le reste du pays. Notez que Boisclair est Montréalais : ajoutez cela à l'homophobie et au fait que Boisclair est un ex-cocaïnomane et vous avez quelques-uns des ingrédients qui n'ont pas joué pour le PQ.
Notez que la plupart des chefs de partis qui ont été élus dans l'histoire de notre province depuis 50 ans n'étaient pas Montréalais.
Maurice Duplessis : mauricien (trifluvien)
Paul Sauvé : Saint-Benoit
Antonio Barette : Joliette
Jean Lesage : montréalais
Daniel Johnson (père) : Danville
Jean-Jacques Bertrand : St-Agathe-des-Monts
René Lévesque : gaspésien
Pierre-Marc Johnson : Montréalais
Robert Bourassa : Montréalais
Daniel Johnson (fils) : Montréalais
Lucien Bouchard : Saint-Cœur-de-Marie
Jacques Parizeau : Montréal
Bernard Landry : St-Jacques-de-Montcalm
Jean Charest : sherbrookois.
Le fossé entre désormais l'île et la ville de Montréal et le RDQ est là pour rester. On peut donc supposer que les deux grands perdant des élections vont probablement changer de chefs et il serait douteux que les Libéraux élisent un Montréalais (ce ne sera pas dit ouvertement mais le prochain chef devra être plus près du Québécois moyen donc aussi populiste que Dumont). Quant au PQ, il devra aussi changer de chef. Le nom qui circule déjà est celui de Pierre Curzi qui possède beaucoup plus de charme que Boisclair.
Prochain scénario : le seul chef qui y sera encore (bien sûr !) sera Dumont. Cela peut lui donner le pouvoir dans 18 ou 24 mois.
Le Québec et le Canada (ainsi que les États-Unies) possèdent des systèmes politiques qui résistent mal au tripartisme. Ainsi, on peut supposer que le PQ san pour autant disparaître, deviendra sans aucun doute un tier parti ( il y aura toujours une minorité de Québécois pour garder le fort ) et le prochain gouvernement sera de toute façon fédéraliste - peut-être même majoritaire.
Le prochain gouvernement canadien sera peut-être également majoritaire.
Conséquemment, les Québécois - toujours aussi pleutres - donneront une sempiternelle chance au fédéralisme (quand je pense que vois êtes fatigués d'entendre poarler de souverainisme !! [non][non] ). Au début, le ROC voudra montrer aux Québécois que le fédéralisme peut marcher mais je donne à ce pays deux décénnies tout au plus pour que les Canadiens reviennent à leur tendance naturelle haineuse envers le Québec. Quand les Québécois seront retournés dans le rang, le ROC s'empressera de le remettre à sa place, c'est-à-dire la place d'une minorité. Le nationalisme québécois reviendra. Ça fait longtemps que je souhaite un gouvernement conservateur majoritaire à Ottawa. Je vous le souhaite pour les prochaines élections fédérales : le Québec ne mérite pas mieux. [neutre]
Les fédéralistes sont naïfs s'ils continuent à croire avoir leur place dans ce pays. J'imagine que vous devrez vous en rendre compte un jour ou l'autre.
Ce jour-là, le PQ (ou un autre parti nationaliste) s'occupera de forger ce pays inévitable.
"Oncques ne fauldray...jamais ne faillira"
Homo Platoregimontis