message posté le 24 janv 2007 à 15h46
La concurrence est un principe fondamental qui s'applique à de très nombreux domaines (cf Darwin et la théorie de l'évolution par exemple). Si elle est "guidée" (c'est-à-dire si on empêche les pratiques anticoncurrentielles et qu'on la surveille avec un Etat gendarme) la concurrence n'a pratiquement que des effets positifs : il faut toujours s'améliorer pour se maintenir dans le marché, donc toujours investir et innover, et les prix doivent être au plus juste. Mais elle n'est pas envisageable pour les services "purement" publics : les pays qui ont privatisé le chemin de fer par exemple ont des problèmes aujourd'hui (prix, sécurité, respect des normes, entretien...).
Oui, exactement. Pour le chemin de fer (je suis un passionné donc je connais bien comment ça fonctionne), le problème vient surtout des infrastructures qui ne permettent pas de concurrences. On ne va pas avoir 4 compagnies avec 4 lignes pour la même villes! Pareil pour l'électricité. La concurrence se fait sur des zones (Paris-Lyon contre Paris - Bordeaux par exemple). Mais on l'a bien vu dans le passé ça ne marche pas. Le marché n'est pas capable de laisser une concurrence. D'ailleurs ça peut devenir dangereux, comme on la vu au Royaume-Uni. Et c'est facile de comprendre la qualité de la SNCF par rapport au réseau britannique. L'Eurostar roulait en France à 160 km/h sur ligne classique, il fonçait à 300 km/h sur la LGV Nord-Europe, 160 km/h dans le Tunnel sous la Manche, et ensuite 80 à 60 km/h maximum au Royaume-Uni! Maintenant avec la LGV UK, l'Eurostar roule enfin à 300 km/h au Royaume-Uni. Je suis même tombé sur une photo où on voit la LGV (technologie française) au réseau britannique. C'est le 21 ème siècle à coté de la Révolution Industrielle! Donc mettre en concurrence le train, l'électricité ou le gaz est une erreur. Les britanniques étaient incapables de réaliser une LGV, au point de devoir importer la technologie de France. Car l'Eurostar est un dérivé du TGV (donc France), la LGV utilise les mêmes systèmes utilisé en France.
En résumé, la nationalisation peut avoir du bon pour certains secteurs du moment qu'elle n'est pas étendue au reste de l'économie. Et la mise en concurrence a ses limites pour certains secteurs (dit public), où elle est inefficace.