Exactement. L'abus du droit de grève tue son utilité. Et le problème c'est que ceux qui sont les plus précaires ne peuvent l'utiliser, sinon c'est licenciement immédiat.
BATeur TSC
bouh
message posté le 9 janv 2007 à 17h42édité le 9 janv 2007 à 17h45 par fff
Les fonctionnaires ont raison de défendre leurs acquis, ils seraient vraiment cons de ne pas le faire. Ce n'est pas a eux de s'aligner sur les salariés du privé, ce devrait être le contraire. Tous les salariés devraient bénéficier des conditions de travail des fonctionnaires. Ceci dit, en ce qui me concerne, ce ne sera ni Ségo ni Sarko, ils me font gerber autant l'une que l'autre.
Tuco a écrit Exactement. L'abus du droit de grève tue son utilité. Et le problème c'est que ceux qui sont les plus précaires ne peuvent l'utiliser, sinon c'est licenciement immédiat.
Oui, tout à fait. C'est le problème. Et pour rebondir sur fff, si le privé devait s'aligner sur le public à ce niveau, je ne suis pas sur que l'économie française fonctionnerait encore...
Je ne pense pas que le public est systématiquement mieux que le privé en dehors du métier qui plait ou pas, c'est une simplification excessive. Notamment pour les fonctionnaires territoriaux.
C'est certains que les fonctionnaires et les agents des entreprises publiques (SNCF, EDF) ont des avantages par exemple pour les retraites. Mais dans la fonction publique territoriale c'est pas non plus la panacée. Et idem dans le privé, y a quand même des boites qui se soucient de leurs employés. Je sais de quoi je parle parce que lorsque je cherchais du boulot je pouvais prétendre à 1500 euros (voire plus en m'éloignant de mon secteur initial) dans le privé, alors que dans les communes c'était 1300 euros.
Ce qui a été constaté en tout cas, c'est que les entreprises françaises traitent avec moins d'égard leurs employés que les autres pays européens.
Même les économistes américains ne comprennent pas pourquoi avec des bénéfices en hausses, les entreprises françaises n'en font pas plus profitter les salariés.
"Les Alpes sont pour l'Isérois le raisin sec sur la polente, la cerise sur le gâteau."
Je pense que c'est surtout l'idée d'une lutte des classes qui est dans la tête du patronats et des salariés en France. A lors qu'aux USA, même si le système est parfois un juste, salariés et patronats sont plus dans l'idée d'un partage des tâches. J'entends pas mal d'étudiants parler des patrons comme des exploiteurs alors qu'ils ont en faite besoin de main-d'oeuvre. Chacun à son rôle dans l'entreprise et la société, et cette idée marxiste de l'exploitation obligatoire du patronat est archaïque et contre-productive.
C'est clair, j'ai l'impression que la France fait partie des pays où la dialectique marxiste de lutte des classes est la plus "exploitée". Les médias nous montrent systématiquement les oppositions entre "patrons" et salariés, et généralement on ne parle pas beaucoup des résultats obtenus après les négociations (et il y en a, notamment au niveau des révisions de conventions collectives de branche). On a l'impression que les autres sociétés sont plus "conciliatrices" (en Allemagne par exemple ce qu'il est convenu d'appeler le "dialogue social" est d'une toute autre nature qu'en France). Mais tout cela va de pair avec le pouvoir donné aux représentations du personnel : l'émiettement du pouvoir des syndicats ne peut aboutir qu'à des rapports de force, car la vie (voire la survie) de certains syndicats dépend essentiellement de l'image "vigoureuse" qu'ils donnent (CGT, FO...)