message posté le 10 avr 2006 à 13h58
WASHINGTON (AFP) - L'administration de George W. Bush étudie des options de frappes militaires contre l'Iran afin de forcer Téhéran à abandonner son programme nucléaire, affirme dimanche le Washington Post, une information qualifiée de "guerre psychologique" par le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Interrogé sur ces articles, le Pentagone a réaffirmé dimanche que les Etats-Unis poursuivaient tous leurs efforts avec la communauté internationale pour répondre par la voie diplomatique aux ambitions nucléaires de l'Iran, tout en refusant de faire des commentaires sur une éventuelle option militaire.
"Le président (américain George W. Bush) et le département d'Etat travaillent activement avec la communauté internationale, l'AEIA et les Nations unies pour régler par la voie diplomatique (les problèmes soulevés par) le programme nucléaire inquiétant du gouvernement iranien", a déclaré le colonel Mark Ballesterosun, porte-parole du Pentagone. "Les militaires américains ne commentent jamais leurs préparations", a-t-il ajouté.
Citant des responsables américains et des analystes indépendants, le Washington Post estime qu'une attaque n'est pas prévue à court terme mais que les responsables considèrent qu'il s'agit d'une option possible et utilisent cette menace pour convaincre les Iraniens du sérieux de leurs intentions.
Le Pentagone et la CIA ont étudié des cibles possibles, dont l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz et un laboratoire de conversion d'uranium d'Ispahan, indique le Washington Post.
Bien qu'une attaque terrestre ne soit pas envisagée, les responsables militaires étudient des alternatives allant de raids aériens limités sur des sites nucléaires clés, à une campagne de bombardement plus extensive destinée à détruire des cibles militaires ou politiques.
Le journal affirme encore que Bush considère l'Iran comme une menace sérieuse qui doit être écartée avant la fin de sa présidence.
Toutefois, de nombreux militaires et experts assistent à ces bruits de bottes avec inquiétude, note le Post. Une attaque contre l'Iran pourrait, au mieux selon eux, retarder le programme nucléaire de quelques années, mais elle risquerait de retourner l'opinion mondiale contre les Etats-Unis, en particulier dans le monde arabe.
Le journal estime également que Washington, tout en poursuivant l'option diplomatique, est de plus en plus sceptique quand à son succès éventuel.
Enfin, l'administration américaine subit des pressions de la part d'Israël qui a averti l'administration Bush que l'Iran serait plus proche de se doter de l'arme nucléaire que le pense Washington et que le moment de prendre une décision sur une attaque approche rapidement, conclut le Washington post.
En Iran, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, a qualifié de "guerre psychologique" les informations de presse concernant des frappes militaires américaines pour forcer Téhéran à abandonner son programme nucléaire.
"Les Américains ne veulent pas d'un règlement du dossier nucléaire iranien et cherchent à faire perdurer la crise. Ils ne veulent que nous arrivions à un accord avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et les Européens", a ajouté M. Assefi.
Il a toutefois indiqué que son pays "ne renoncerait pas à ses droits" nucléaires et que les "activités de recherches en matière d'enrichissement se poursuivaient normalement" à l'usine de Natanz.
"L'envoi de notre dossier au Conseil de sécurité ne nous fera pas reculer. Pendant 27 ans, nous avons subi des sanctions économiques et malgré cela nous avons fait des progrès économiques, techniques et scientifiques", a-t-il dit.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a donné, le 29 mars, trente jours à l'Iran pour suspendre notamment ses activités d'enrichissement d'uranium, ce que Téhéran a refusé.
A Londres, le ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw a répété dimanche qu'il n'y avait "pas de base (...) pour une action militaire" contre le régime iranien du président Mahmoud Ahmadinejad sur le dossier nucléaire, dans un entretien à la BBC télévision.
"Soyons clairs, il n'y a pas d'indice flagrant, il n'y a pas de casus belli, et nous ne pouvons pas être certain des intentions iraniennes (en matière d'armes nucléaires), et c'est pourquoi il n'y a pas de base sur laquelle quiconque pourrait décider une action militaire", a insisté le chef de la diplomatie britannique, faisant clairement la différence entre l'Irak et l'Iran.
Interrogé sur les articles de presse aux Etats-Unis, M. Straw a écarté ces rumeurs comme stupides: "L'idée même d'une frappe nucléaire contre l'Iran est complètement dingue".,
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Mohamed ElBaradei partira pour Téhéran mercredi prochain pour discuter du programme nucléaire controversé de l'Iran, ont indiqué samedi des diplomates proches de l'AIEA.
La télévision iranienne a montré les images d'un groupe de cinq inspecteurs de l'AIEA visitant l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz et l'usine de conversion d'Ispahan.
M. ElBaradei, doit remettre d'ici fin avril un rapport au Conseil des gouverneurs de l'AIEA et au Conseil de sécurité sur le programme nucléaire de Téhéran.
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