J'ai lu un dossier sur ce thème, et c'est plutôt encourageant.
Les chiffres vont dans le bon sens en France ; il semblerait qu'on assiste au début d'un tournant en faveur des transports publics. De 2004 à 2005 (fréquentation) :
+ 6% pour le TGV
+ 5,3% pour le TER
+ 4,5% pour le métro parisien
+ 3,4% pour Transilien (trains de banlieue parisiens)
+ 3.5% pour les trains grandes lignes
Mais on pourrait faire beaucoup mieux. Les matériels vieillissants, horaires et fréquences pas toujours top. Le potentiel est là, mais il faut aller plus loin pour faire le "déclic", c'est à dire qu'il devienne naturel dans la tête des gens, de ne plus se tourner machinalement vers la voiture, mais de choisir le moyen le plus adapté.
Un exemple concret :
chez moi, la ligne TER Montélimar-Valence a enregistré une hausse de fréquentation de 10% en 1 an ! Pourtant les horaires sont irréguliers, les trains vieux et souvent sans climatisation, les gares pas réaménagées en centre d'échange. Cependant entre les temps de trajets très favorables au train, et de nouvelles cartes de réduction, cela a permis cette hausse.
Avec le cadencement, des trains neufs et rénovés, des dessertes vers Grenoble (prévus à moyen terme) on pourrait faire bien mieux, à l'image de Toulouse ou Grenoble.
Mais le problème est là :
si les collectivités locales investissent volontairement dans le transports publics dans la limite de ce qu'elles peuvent, l'Etat hésite et ne se mouille pas. C'est pourtant un enjeux important pour l'avenir de notre société et de notre environnement. Au lieu de déduire des impôts les abonnements de transports en commun, il veut déduire les trajets dodo-boulot effectués en voiture ! Au lieu de favoriser de nouvelles sources de chauffages (et de subventionner l'équipement), il préfère donner une somme en compensation de la hausse du prix pour les personnes chauffées au fioul ! C'est complètement abérrant ; au lieu de faire changer les habitudes, on conforte les gens dans leurs habitudes !
Autres problème, mais très lié, si on assiste à une hausse brutale du pétrole qui entraine un report massif sur les transports publics, on ne serait probablement pas capable d'absorber ce surplus de fréquentation ! Le RER parisien est déjà proche de la saturation, le TGV Paris-Lyon aussi.
Quant aux énergies alternatives pour les voitures, notamment la voiture électrique, la situation est bloquée. L'automobile représente 10% de l'emploi en France ! Les constructeurs automobiles sont complètement incompétents dans l'électrique, ce qui voudrait dire laisser des parts de marchés à des spécialistes comme Alsthom, Siemens, GE, etc... Sans compter qu'on aura plus besoin de stations services (adieu les compagnie pétrolières, il suffirait de brancher sa voiture dans le garage), et qu'un moteur électrique est 1000 fois plus fiable et durable qu'un moteur thermique, donc moins de garagistes et concessionnaires.
Et l'hydrogène c'est pas pour demain encore, sachant aussi que sa production est gourmande en énergie électrique.
"Les Alpes sont pour l'Isérois le raisin sec sur la polente, la cerise sur le gâteau."