GER a écrit
Maximussimo a écrit
Bref, tout ça pour dire que de mon point de vue, ce n'est vraiment pas une question de morale si certaines choses sont interdites. Je pense quand même que toutes les lois ne sont pas idiotes, et méritent d'exister. Ceci dit, le système de droit positif Romain, qui est le modèle Français, est un peu trop rigide, trés complexe. Les anglo-saxons sont dans un droit plus subjectif, fait de jurisprudence et d'actes. C'est un système plus souple, et plus réactif que le notre. Ce qui explique pourquoi on a toujours l'impression d'être les derniers à faire les choses...
Deux choses sont exposées les loi et la moralité, cette derniere n'est que subjective et ne tien compte que de l'ouverture d'esprit et des mœurs de chacun. Les loi en France datent pour certaine de Napoléon et n'ont pas toujours été révisées avec aussi le recours à la jurisprudence, afin de justifier ces changements.
En ce qui concerne les maisons closes je suis bien au courant de leur histoire...Faut il réintégrer ces lieux en France aujourd'hui ? Je ne sais pas...non pas que je trouve ça personnellement immoral mais à l'Apres-guerre les individus étaient plus frivoles. Depuis les temps et les gens, ont changé.
Au sujet de l'euthanasie ça va bien plus loin qu'une question législative. Tu exposes un fait selon les lois mais dans les hopitaux ça se passent autrement. J'ai une mere qui a travaillé plus de 35ans dans le milieu hospitalier et elle m'en a dit beaucoup. Meme si les médias en parlait peu, la fin de vie volontairedes malades a toujours été. La question est bien plus pragmatique que tu le crois et revele toujours l'hyprocrisie qui existe dans ce domaine bien au dela des lois.
Oui, c'est vrai. A ce détail près que je ne dis pas que l'euthanasie n'existe pas. J'ai bien conscience qu'elle existe. Ma femme a travaillé 4 ans en hopitaux, et elle m'en parlait aussi. En revanche, la question de sa légalité ou non ne peut pas se traiter aussi simplement, car cela nécessiterait une révision constitutionnelle, et la constitution elle-même s'est protégée contre des modifications dites "abusives" de certains droits inaliénables, et notamment le droit à la vie.
Enfin, la vraie question de moralité n'est pas franchement sociale, mais plutôt professionnelle : ce sont les médecins eux-mêmes, scientifiques du corps médical, qui sont divisés sur cette question éthique, et l'argument principal est de mettre en avant le sermon d'Hypocrate, et le fait de tout faire pour permettre à son patient de vivre. Ca, je suis d'accord, c'est trés aléatoire comme vision de la chose, et peu objectif.
Maintenant, dans quels cas peut on accorder l'euthanasie? Car finalement, la question est là. Les dérives pourraient être nombreuses si on légalisait l'acte. Comment être sur qu'il s'agisse d'une euthanasie? L'affaire de l'infirmière de Nantes n'a pas plaidé en faveur de la légalisation bien au contraire! Une infirmière qui s'accorde le droit de laisser vivre ou mourrir, sans avertir les familles, et qui prétend que c'était la volonté des patients. Voila l'exemple d'une dérive de la pratique. Le cadre légal aura intérêt à être trés sévère et trés strict, faute de quoi les petits vieux voudront plus aller en maison de repos!!!
J'entends bien tout ce que tu dis GER, ce que je veux dire de mon côté, c'est que il y'a tout un faisceau de choses qui fait qu'en France on tarde et peine à aller vers ces évolutions là. La moralité arrive à mon sens en tout dernier, loin derrière la rigueur du droit qui ne permet pas la transformation de nos codes juste comme ça, et derrière la définition des cadres légaux de ces pratiques, encore plus compliqués car la politique française est faite de 10 ou 12 courants de pensée différents...
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