ce pourquoi j'aime Tokyo... <<Ce n'est que quand l'homme aura tué le dernier animal,coupé le dernier arbre et pollué la dernière rivière ,qu'il se rendra compte que l'argent n'est pas comestible "- Indien Mohawk.
Les schémas que vous avez cité s'appliquent aux villes d'Europe, mais le contexte est différent en Amérique.
Et même au sein de l'Amérique, le développement des villes n'est pas dicté par les mêmes clichés selon l'année de fondation de la ville, ou même du territoire !
Prenons pour exemple une ville typique fondé au 19ème siècle dans les cantons de l'Est, au Canada.
ÉTAPE 1
~1800. Le gouvernement du bas-Canada a ouvert de nouvelles terres a la colonisation, dans le but d'accueillir le flux d'immigrants arrivant des États-Unis et de l'Europe.
Ainsi, les premiers colons arriveront et leur premières actions consisteront a faire du défrichage, dans le but d'y cultiver une terre. On privilégiera alors des terres fertiles. Les routes et systèmes de communication étant pour lors absent dans ces nouvelles régions, il s'agit principalement de culture de subsistance et le commerce est alors très restreins.
ÉTAPE 2
~1820. Les premiers villages sont fondés, arrivent ensuite une catégorie de gens un peut plus entreprenants. Ce sont les premiers industriels. Ces gens sont souvent originaires des États-Unis ou de l'Angleterre.
Ceux-ci recherchent principalement des lieu géographique a haut niveau hydraulique. Le but est d'y bâtir des moulins, pour ainsi permettre aux cultivateurs des villages adjacents, de transformer leur culture (céréales, laines, etc), pour ainsi donner une plus grande valeur ajouté, développant ainsi l'économie. On part d'une économie principalement de subsistance, a une petite économie, principalement tournée vers les États-Unis (les moyens de communication pour aller dans le reste du Canada étant a ce moment encore quasi absents !).
ÉTAPE 3
~1850. Le petit hameau, près de la rivières, avec ses moulins créés par des industriels commence a prendre de l'importance. Il devient dès lors le point de convergence de tous les cultivateurs des villages des alentours. De hameau, il devient lui même village ! Un village industriel.
De part sa situation de point de convergence, le village prend de l'importance et devient ainsi chef-lieu. On y construit alors un bureau de poste, une prison, un poste pour le chérif et on voit différente petites industries et atelier venir s'implanter, enrichissant ainsi l'éventail industriel de la ville, jusqu'a lors principalement caractérisé par des moulins.
ÉTAPE 4
~1860. De par sa situation de chef-lieu, la ville attire une nouvelle génération d'immigrants, occupant des postes de professions libérales (juge, chérif, etc). Ceux-ci ont besoin de services. S'en suit alors d'autres vagues d'immigrations, principalement constitué de futurs marchands.
Ainsi, l'économie du village commence a devenir plus complet.
ÉTAPE 5
~1870. La région entre dans une seconde phase industrielle. Celle-ci est constitué, au départ, de capitaux principalement venus des États-Unis et d'Angleterre. C'est une nouvelle génération d'industriels, plus riche et plus expérimenté, qui vient mordre a l'hameçon. La valeur des sols (mines) et des rivières (force hydraulique) étant très alléchantes pour eux.
Des industries affluent et naissent, mais le système de communication vers l'extérieur demeure faible et ceci reste le principale obstacle a l'essor de l'économie régionale.
On rassemble alors des capitaux régionaux, anglais et des capitaux de l'état pour ainsi bâtir un premier chemin de fer, qui désenclavera la région. Il a certe été envisagé d'aménager certaines rivières pour ainsi créer des réseaux de communication, mais la nouvelle technologie des chemin de fer offre une avenue beaucoup moins dispendieuse et plus rapide !
Ainsi, les secteurs industriels et commerciaux sont ouverts sur le monde et deviennent florissants. Des dizaines de mines sont ouvertes dans la région. Le réseau hydrographique est développé, particulièrement dans le village-chef lieu, puisque celui-ci comporte la force hydraulique la plus importante (c'était d'ailleurs la première raison d'être de la fondation du village!).
Urbanistiquement, les rues la ville se développent dans un quadrillage d'orientation Nord-Sud. Quelques chemins seront transformés en avenues, plus particulièrement les routes provinciales. Le secteur commercial, lui, demeure dans la zone ou la ville a été fondé, contiguë a la zone industriel grandissante, entremêlé des zones résidentielles.
ÉTAPE 6
~1910. C'est la 3ème phase d'industrialisation. Elle amène avec elle des capitaux encore plus grands. Les institutions régionales (comme les banques) fondés pour financer le chemin de fer ou autres entreprises lors de la 2ème phase d'industrialisation se font avalés par les capitaux des grand centres : Montréal, Toronto, New York. Les principaux investisseurs n'ont donc plus pied dans la région, mais ailleurs. On voit l'apparition d'usines monumentales. La force hydraulique est remplacé par la force hydroélectrique. Celle-ci permet d'enrichir les moyens de transport dans la ville : nait le tramway !
L'économie régionale est alors principalement esclave des investisseurs étrangers. La ville de son coté, essaie d'aller chercher de plus en plus d'investisseurs étrangers, pour ainsi garantir a sa population une croissance et un avenir brillant. L'économie est par contre fragile a la crise de 29 et aux guerres.
ÉTAPE 7
~1950. L'américanisation bat son plein. Les gens s'enrichissent et rêvent d'une vie meilleure. L'individualisme devient plus populaire et on voit apparaitre les premiers quartiers pavillonnaires. L'étalement urbain commence de façon anarchique. Les villes de banlieue prennent naissance, parfois au détriment des villes centrales, jadis florissantes. On voit apparaitre les premiers centres commerciaux.
Démographiquement, c'est l'après guerre, l'explosion des naissances. On l'appel le baby boom.
ÉTAPE 8
~1980. La banlieue fait rage, au détriment de la ville centre, qui devient progressivement un guetto d'industrie et de pauvres. Un guetto qui ne restera pas industriel bien longtemps par contre : l'Asie moderne est en train de s'affirmer. Les centres commerciaux explosent. Les centres-villes de jadis, autrefois florissants, se meurent. Dorénavant, tout se fait en banlieue. Au mieux, pour certaines villes de plus grandes envergures, le centre-ville deviendra cœur financier. Mais le commerce de détail, lui, déménage dans les centres commerciaux.
Pour contrer cette vague d'exode commercial, on construit des stationnement dans les centres-villes historiques. Ça
ne fonctionne pas.
ÉTAPE 9 ~1990. Les industries continuent de fuir vers l'Asie. Les villes n'ont d'autres choix de se recycler (technologies, services). On tente ultimement de faire revivre les centres historiques, en leur donnant un caractère axé sur le riche passé de la ville (on y construit des musées, bâti des promenades) et s'implanteront bientôt des commerces de restauration de types terrasses et boutiques souvenir (pour touristes). Un foule d'autres initiatives sont prises et tranquillement, le centre-ville devient un peut plus vivable, même si on l'associe a la population pauvre de la ville.
merci ric. j'ai appris que la population traversant/utilisant/vivant en ville quotidiennement la journée, ça pouvait monter jusqu'à 1 million J'imagine que ça compte aussi les gens qui passent par l'aéroport, parceque ça me paraît énorme. Je ne connaît pas le nombre de travailleurs frontaliers exact, mais il ne me semble pas qu'ils soient si nombreux que ça...
Et sinon, ouais, mon clavier est en feu
message posté le 2 janv 2010 à 21h22édité le 2 janv 2010 à 23h05 par Mrega [membre]
Très intéressant.
J’ai un schéma pour ma ville qui correspond presque à ton schéma. Je me suis documenté sur l’histoire de ma ville pour ne pas louper toutes tes étapes.
ETAPE 1 : Bon où que j'la mets ma ville ?
Nogent sur Seine est connue depuis l'époque gallo-romaine mais la ville date du moyen âge. Elle fut rattachée en tant que commune au comté de Champagne au XIIe siècle. Elle ce trouve sur la route de deux grandes villes qui accueillaient les foires de champagne (Provins et Troyes). Elle permettait de traverser la seine ou d’acheminer par la Seine les produits des foires ou de la région vers Paris. (Aujourd’hui Nogent est à la limite navigable de la Seine).
Article extrait de La France pittoresque du Nord (1896)
Comme Nogent date du moyen âge, on peut oublier l’urbanisme de l'époque gallo-romaine. Au moyen âge Nogent ressemblait à ça.
En rouge les routes principales.
En Marron les ponts sûrement en bois.
En violet les fossés inondés avec une clôture en bois ou en pierre, avec des portes pour accédé dans la ville.
En bleu le château en bois et clos.
En vert c’est chez moi.
Mrega a écrit Très intéressant.
J’ai un schéma pour ma ville qui correspond presque à ton schéma. Je me suis documenté sur l’histoire de ma ville pour ne pas louper toutes tes étapes.
ETAPE 1 : Bon où que j'la mets ma ville ?
Nogent sur Seine est connue depuis l'époque gallo-romaine mais la ville date du moyen âge. Elle fut rattachée en tant que commune au comté de Champagne au XIIe siècle. Elle ce trouve sur la route de deux grandes villes qui accueillaient les foires de champagne (Provins et Troyes). Elle permettait de traverser la seine ou d’acheminer par la Seine les produits des foires ou de la région vers Paris. (Aujourd’hui Nogent est à la limite navigable de la Seine).
Article extrait de La France pittoresque du Nord (1896)
Comme Nogent date du moyen âge, on peut oublier l’urbanisme de l'époque gallo-romaine. Au moyen âge Nogent ressemblait à ça.
En rouge les routes principales.
En Marron les ponts sûrement en bois.
En violet les fossés inondés avec une clôture en bois ou en pierre, avec des portes pour accédé dans la ville.
En bleu le château en bois et clos.
En vert c’est chez moi.
Nogent devait ressemblée à cela au Xe siècle.
2è image, le gros machin marron en-dessous du château, ça serait pas une abbaye des fois ? si oui, il y a de fortes chances que l'abbaye soit à l'origine de ta ville
Non c’est une école primaire construite au XIXème siècle. L’abbaye du Paraclet est la plus proche. Elle est à 5 km de Nogent à St Aubin. Elle est du XIIème siècle.
Aujourd’hui, il ne reste que ça et un pigeonnier.
J’ai trouvé à la bibliothèque (internet c’est bien mais pas pour des recherches précises) un livre sur l’histoire de Nogent ou de la région de Nogent d’avant le Xème siècle.
Avant que les romains envahissent la gaulle, la région celtique de Nogent ce trouvait dans le pays des Trucasses, dont la capitale était Troyes ville qui conserve en partie leur nom (tout comme le Troiesin / Tricassin, le pays de Troyes). Leur nom pourrait signifier "ceux au trois boucles de cheveux".
Nogent est semé de preuves de l’ancienneté par de son occupation par des population antérieures aux romains.
- Le dolmen de la Pierre Couverte, plusieurs campagnes de fouilles ont permis de découvrir des ossements humains. Ce dolmen a également servi de "tombe" à un soldat prussien (guerre de 1870/71), probablement assassiné par des résistants et dissimulé ici par peur de représailles.
Conseille touristique pour ce qui aime le projet blaire wish, il faut aller dormir dans cette forêt, surtout ne pas oublier les caméras.
- Le rocher dénommé "Four Gaulois"
La cuvette supérieure devait certainement servir de pétrin pour la fabrication du pain qui était ensuite cuit dans le four.
- Durant la construction du château de Chavaudon, des carriers italiens s'attaquèrent à ces rochers, avant d'être stoppés par le propriétaire, conscient du patrimoine présent ici. De cet épisode, date notamment le trou foré à côté de l'ouverture du four.
Le terrain à l'avant du "Four Gaulois" présente également une dizaine d'excavations circulaires telle que celles laissées par des explosions d'obus.
A proximité, un autre bloc présente une vasque, ainsi que de nombreuses cupules. La tradition locale situe à cet endroit des sacrifices perpétrés par les Gaulois . Les aménagements de ces blocs sont présumés dater de l'époque celte.