Mouais... je suis pas sûr que la suisse soit si bien défendue qu'elle le prétend...
Mais toujours est-il que voià :
Pourquoi la fin du règne de Napoléon est responsable de la pénurie de logement à Genève:
Lorsque Napo a retiré ses pions d'Europe et qu'il a fallu redessiner les frontières de l'Europe, la Suisse, comme tout les autres pays, s'est retrouvée représentée à Vienne, en Autriche (nous sommes à en 1815). Genève à rejoint la confédération Helvétique et veut définir clairement les contours de son territoire, ce qui n'était pas une mince affaire tant la région ressemblait à un patchwork.
Comme vous le savez probablement tous-tes, Genève était l'un des bastion du protestantisme (voir même LE bastion). Pour précision, si Genève était déjà une "république" (les guillemets sont de mise pour cette époque là), seuls les bourgeois de la ville pouvaient voter. Il fallait donc être Genevois ET protestant (2 conditions sine qua non pour avoir la "bourgeoisie" Genevoise - quoique être très riche pouvait aussi servir de passeport pour le statut tant convoité de bourgeois).
Au premières réunions à Vienne, l'idée somme toute assez logique d'arrêter les frontières du territoire Genevois aux arrêtes des montagnes faisant la "cuvette" autour du plateau (le Jura, le mont-de-sion, le vuache le salève) a été retenue. Cela procurait un gain de territoire énorme par rapport à la surface d'alors : plus du triple ! On imagine que pour une ville qui grossissait très rapidement sur un minuscule territoire, cela aurait été pas mal. D'autant que l'arrivée massive des huguenots et des réformés des autres pays augmentait énormément la population genevoise qui s'était déjà vu dans l'obligation de réhausser les immeubles d'un étage pour pouvoir loger les gens dans l'enceinte de la ville (voir le post de Roulback plus haut sur les fortifications). En plus, prendre des territoires sur la Savoie faisait un bon pied-de-nez aux ducs de Savoie, qui ont tentés plusieurs fois par la force, par la ruse etc... de faire main basse sur la ville.
Mais Voilà : Les Genevois sont ce qu'ils sont (je peux me permettre, j'en suis un), et leur fierté pas toujours bien placée leur à fait faire des comptes étranges : les villages protestant aux alentours passèrent du côté Genevois. Mais restait l'immense majorité des communes avoisinantes. Alors les émissaires Genevois à Vienne décidèrent de garder les territoires les uns après les autres, jusqu'à ce qu'une différence "acceptable" de population entre catholiques et protestants soit préservée. En effet, le gouvernement voulait que le territoire fut en majorité réformée afin que aucun catholique ne puisse légitimement demander un droit quelconque de vote ou de décision. C'est donc pour ceci que le Canton de Genève ne s'arrête pas aux arrêtes des montagnes autour, et que la frontière court au milieu de la campagne. (les frontières "naturelles" n'étant pas les plus nombreuses.).
On voit maintenant, dans un premier temps, pourquoi le territoire genevois n'est pas aussi grand que ce qu'il aurait pu être logiquement.
Genève à ensuite eut une petite révolution industrielle et un accroissement de sa population. On a abattu les fortification dessinées par Vauban (si je ne m'abuse, en tout cas, c'était bien le style) pour gagner de la place en ville. On a aussi fusionné les communes de plainpalais et de montbrillant avec la commune de la ville de Genève (à l'époque, ces 2 communes étaient les faubourgs de la ville). la ville n'a que très peut grandi par la suite. Du terrain à aussi été pris sur le lac (l'actuel jardin anglais, la rue du rhône, une partie du quartier des pâquis).
Mais voilà : après une petite guerre civile de quelques semaines, la suisse s'est unifiée autant que faire se peut et est devenue une fédération (même si elle garde le titre honorifique et historique de confédération). Mais le territoire n'a pas grandit. Aujourd'hui, les babyboomers ont eus des enfants (j'en suis) qui eux-même ont des enfants (j'en suis pas), et la population atteint le demi million d'habitant. en théorie, les infrastructures genevoises sont concues pour 1 million de personne. mais les logements ne suivent pas : à part en ville et dans certaines communes déjà pleines de gens, les lois font que l'on ne peut construire au dessus de 3 ou 4 étages. La bourgeoisie genevoise s'étant exilée à la campagne, il n'est plus question d'y construire des immeubles où des "pauvres" risqueraient de s'y installer (la commune de Cologny est l'exemple le plus criant). Le territoire étant très exigu (le bassin lémanique et genève font partie des territoires les plus dense), les logements sont devenus une denrée rare (environ 400 logements libres par mois, pour une population de env. 250000 pour la commune et 200000 autres pour la campagne.
Voilou. c'est tout. je trouvait ça "rigolo"
même si c'est plus les genevois eux même qui sont responsable de tout ça plus que Napoléon.