yarabundi a écrit
atlantiscity a écrit
Yara, aussi bête que ça puisse paraître le problème des banlieues, est un énorme problème. Notamment, parce qu'il ya des tonnes de préconçus, et que personne ne veux prendre le problème à sa source. Faut dire, que on a laissé pourrir la situation. Il faut redonner confiance entre la population, et notamment les jeunes de ces quartiers, et ce qui représentent la république. Arrêter les préjugés, leur donner une chance, non pas avec de discrimination positive, mais en leur donnant la chance que d'autres jeunes ont. Il y aussi un coté d'urbanisme, en ouvrant ces quartiers sur la ville, pour qu'il en fasse vraiment partie, et que les bâtiments délabrés soit réhabilités, car sinon ça donne une impression d'abandon.
Et tout ça, c'est long, difficile et très onéreux... Et ça concerne environ 4 à 5 millions d'habitants... Il y a sûrement d'autres choses à faire que j'ai oublié.
Comme tu l'aura compris, c'est un problème sensible, qui fait peur. Et comme dans tout gros problème, on préfére jeter la pierre à l'autre, et laisser la situation en l'état.
Je reconnais que ça doit être français de faire ça. Mais en voyant la situation aux USA, je me dis qu'on a encore une situation qui est relativement moins difficile, et largement différente.
Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu écrit ici !!
4 à 5 millons d'habitants !! Ce n'est pas rien. C'est plus que la population de tout Montréal. Ça en fait des exclus. Sur quoi ? 60 millions ? C'est entre 6et 8% de la population totale de la France. C'est loin d'être marginal !!
Peu importe les raisons. Je me refuse à croire que dans un pays il puisse y avoir un si grand nombre de personne qui ne rêvent de rien d'autre que de glander. Si c'est le cas, ça ne peut pas être entièrement la faute 5 millions de fois des individus eux-mêmes. Se peut-il que pour une grande partie d'entre eux, ils soient prisonniers d'une situation "No Futur" ?
Disons que de votre coté de l'Atlantique, vos quartiers pauvres sont quand même une partie de la ville et suffisamment ouvert. Il y a juste une délimitation par rapport à des rues ou d'autres repères. Par contre, en France, ce sont quasiment des mini-villes, coupé du reste de la commune. Et ces cités sont excentrés, et il y a souvent même une espèce de frontière. Exemple à Sarcelles, entre le vieux Sarcelles qui est coupé de la cité par des parcs et un bois. Ce qui fait en faite deux villes. Il y a aussi la nature des bâtiments. Vu qu'il fallait construire vite, les bâtiments forme souvent des rectangles, presque fermés.
Exemple avec cette photo du quartier de Bellevue, à cheval sur Nantes et St Herblain
ça donne une impression d'être coupé du monde, et d'être un peu ailleurs. Récemment des efforts ont été fait pour mieux desservir ces quartiers, avec même leur mairie annexe, leur commissariats, lignes de bus et de tram, etc...
Au début, ces quartiers étaient moderne dans les années 50-60, et il y avait une mixité sociale. Avec la fin des Trentes Glorieuses, là ça devenaient moins idyllique. Moins de croissance, donc moins d'argent, donc plus de problème... Les classes moyennes qui avaient les moyens, partirent sous d'autres cieux, d'où une diminution de la mixité sociale. En faite, il ne restait que les personnes qui n'avaient pas le choix. Mélange ça avec les pouvoirs publics, qui d'un, ne voyait pas le problème, et qui de deux ne voulait pas mettre d'argent dans ces quartiers. À force d'entendre des problèmes dans ces quartiers, d'une augmentation de la violence, c'est devenu un cas de société. Et en France, un cas de société, ça intéresse tout le monde, tout le monde parle, on fait pleins de débats télévisés avec des grands experts et des politiques. Qui sont là, juste pour dire leur solutions miracles. Et comme, c'est la France, beaucoup de blabla, beaucoup de solutions miracles, digne des pubs de lessives (qui lave plus blanc que blanc...), et peu d'actions efficaces et concret. ET comme toute situation qui pourri, ça explose. D'où les émeutes de 2005. À la différence des émeutes qu'on a pu voir aux Royaume-Uni, ou aux USA, les émeutes de 2005 n'ont pas d'origine ethniques ou religieuses.
C'est le fait que deux adolescents, qui aurait été pourchassé par des policiers (donc qui représentent la République), ce sont retrouvés dans un transformateur électrique, et qu'ils soient mort électrocutés. S'en est suivi des nuits de violences dans ces quartiers, mais que dans ces quartiers, ou presque. Et c'est émeutes ont une origine plus de problèmes économiques et sociaux, de crises d'identités.
Le problème des cités n'est que l'arbre qui cache la foret. En France, à force de nous dire que tout le monde est pareil et à les même chance, on a une espèce de censure, qui ne reconnaît aucune études sur les différences ethniques ou religieuses. Pourtant, dans un entretien d'embauche, s'il y a un noir et blanc, à ton avis qui a le plus de chance d'être pris, à compétences égales? Bah le blanc. Mais en France, on ne reconnaît pas de différence. Ces jeunes ont entendus depuis tout petit, qu'on naît libre et égaux etc... Mais dans les faits, ils voient que ce n'est pas vrai... Ils sont traités à part. Si tu a la mal chance d'habiter ce genre de quartiers et d'être de couleur, tu as une probabilité plus forte d'être contrôlé par la police.
ça ne veut pas dire que la police sont les grands méchants. Mais qu'aucune solution adéquate n'a été appliqué. Pour revenir à ces jeunes. Ils sont née en France, et donc français. Ils voient dans la société qu'ils sont mis à l'écart. Donc, ils essaient de se recentrer sur leur origines (quand ils sont es parents immigrés), mais là, ils sont vus pour des français pour les ressortissants des pays d'origines de leur parents. Là, ils se retrouvent avec un vide.
Je ne dis pas que c'est le cas de tous, mais beaucoup trop vivent cela.
Et que le problème de ces quartiers mélangent tellement de composantes, tellement d'enjeux, que ce n'est pas étonnant qu'un certain relâchement et une certaine lâcheté soit de mise de la part du pouvoir. Car, il faut réussir à régler l'économie, des problèmes de sociétés, les rapports entre la République (notamment ses représentants) et ces personnes, améliorer les chances de réussites, la crise identitaire etc... Au delà même, c'est la France qui doit se questionner, sur ce qu'est un français, sur ce qu'on veut faire de ce pays, qu'elles sont nos valeurs, etc... Et ça, on laisse en suspend, en espérant que ça ira tout seul. Mais comme on le voit avec d'autres problèmes sociaux, c'est loin d'être la bonne solution de ne rien faire, car à force de crier aux et forts qu'on est un seul peuple, sans réussir à vivre ensemble, on ne fait que détruire cette identité, et plonger chacun dans un clan.