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Mouais, décevant le jour ou la terre s arrêta!
Le jeudi 11 décembre 2008
The Day the Earth Stood Still : mauvais remake et mauvais film
La Presse
L’intention est (toujours?) louable: remettre au goût du jour un classique afin de le mettre à la portée des plus jeunes. Le résultat est rarement probant pour les nostalgiques, en particulier ceux pour qui l’original est sacré.
Le cas de The Day the Earth Stood Still n’est pas exactement de cette eau: qu’on le compare ou pas au film que Robert Wise (The Sound of Music, The Body Snatchers) a réalisé en 1951, le long métrage de Scott Derrickson est raté. Point.
Rappelons que l’histoire est celle de Klaatu (Keanu Reeves), un extraterrestre qui atterrit sur Terre en compagnie de son robot Gort afin de mettre les hommes en garde: si leur comportement ne change pas, leur race sera exterminée. Pour faire passer le message, il veut rencontrer les dirigeants du monde entier mais se heurte à la secrétaire américaine de la Défense (Kathy Bates dans son plus mauvais rôle). Sa route croise alors une scientifique (Jennifer Connelly) et le fils de son défunt mari (Jaden Smith, mal dirigé... ou pas dirigé du tout) qui lui font découvrir une autre facette de l’humanité.
Alors?
Alors, si le public qui fréquente les salles aujourd’hui aime l’action et les effets spéciaux, il ne sera que moyennement servi par ce scénario prévisible et plat dont le grand moment visuel (dans le dernier acte, bien sûr) manque sérieusement de spectaculaire.
S’il aime Keanu Reeves (que j’en entende un rire!), il sera déçu: l’acteur, que certains jugent monolithique (les vilains!), joue avec la subtilité d’un bol de Jell-O... et ce serait volontaire! Ce regard vide et cette voix atone serviraient en effet à montrer le malaise de Klaatu dans l’enveloppe humaine qu’il a empruntée le temps de son séjour sur Terre; d’accord, peut-être, mais le résultat demeure difficile à apprécier.
De plus, si le fameux public visé n’aime pas les grosses ficelles, il se retrouvera pris dans des câbles tant il y a ici un côté simpliste et premier degré. Par exemple, que Klaatu en sache si peu sur l’humanité alors que sa race fréquenterait incognito notre planète depuis des générations, laisse perplexe quant au Q.I. (ou aux moyens de communication) de ces êtres pourtant très évolués.
Quant au message vert-écolo-prêchi-prêcha que véhicule ce remake, il est dispensé avec un tel renfort de platitudes que l’on s’ennuie (je me permets ici un brin de nostalgie) de la métaphore sur la Guerre froide qui était au coeur du film original. Enfin, pas de la métaphore comme telle, qui n’est plus de mise, mais de la façon plus subtile avec laquelle un discours était amené à un spectateur que l’on présumait assez intelligent pour le décoder.
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THE DAY THE EARTH STOOD STILL (V.F.: Le jour où la Terre s’arrêta)
Science-fiction de Scott Derrikson. Avec Keanu Reeves, Jennifer Connelly, Jaden Smith, Kathy Bates. 1h43.
Un extraterrestre arrive sur Terre afin de juger si l’humanité, en train de détruire la planète, mérite de survivre.
Non seulement un mauvais remake mais un mauvais film, point.
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