Nos rapports à la nature sont complètement différents (je me répète c'est vrai [oeil]).
[fleche] Ce viaduc et tant d'autres, comme les autoroutes et les LGV, ne sont pas dans un milieu naturel au sens propre, comme il en existe encore sur le nouveau continent ! Il s'agit de la campagne. Lieu entièrement modifié et remodelé par l'homme depuis les romains, et même avant. Rien n'est naturel. Au passage la France possède la plus forte densité de route au monde, ça peut déjà donner une idée. Et si tu regardes la carte des voies ferrées exploitées, sans compter les fermées (construites pour la plupart à la fin du XIX° siècle) tu pourras voir que rien n'est comparable avec le Canada :
http://www.entreprise-sncf.com/nos_lignes/prinsipale.pdf. Tout le territoire est occupé et habité par l'homme, et depuis des siècle et des siècles.
Ce viaduc TGV ne me choque pas dans son contexte, campagne proche d'une ville, par contre le même dans le Mercantour, le Massif-central, en Camargue ou autres espaces restés "sauvages" évidemment que je parlerai de "dilapidation" de l'environnement.
Yarabundi :
"Une autoroute, urbaine ou pas, au sol, surélevée ou en tranchée est toujours une atteinte à notre qualité de vie. Que ce soit à Paris ou Montréal, New-York ou Tokyo, une autoroute doit absolument faire table rase de ce qui existe sur son tracé. Nous sommes tous perdant au bout du compte. Chaque kilomètre d'autoroute construit quelque part dans le monde favorise l'étalement urbain et augmente la pollution."
Faux. Prenons les Alpes, avec ses montagnes, ses sommets enneigés etc... Les alpages ont été crées par l'homme (déffrichage) et les forêt plantées par l'homme (contre l'érosion naturelle). Les vallées sont complètement occupées par les villes et villages, voies ferrées, routes, industries et usines hydroélectriques.
Vallée de la Maurienne : la principale activité était la chimie et la sidérurgie comme la plupart des vallées alpines. La pollution était si forte que les arbres creuvaient. La route étaient pertétuellement saturée. Le torrent était pollué, sale, bétonné.
La construction de l'autoroute a permis de nettoyer la vallée. Les friches industrielles ont été détruites, le lit du torrent nettoyé, les berges végétalisées ou enrochées, mais plus de béton. Les villages traversés par la route revivent, et les arbres repoussent.
Si tu fais le bilan environnemental, c'est mieux aujourd'hui avec l'autoroute qui a financé ces réaménagements, qu'avant. Exemple certes extrème, mais qui montre a tel point les enjeux différents de nos deux continents.
Par contre, moi quand je vois des images d'abords de villes canadiennes, ça me choque de voir toutes ces friches, ces autoroutes à x voies, ces logements entourés de terrains vagues, l'absence de végétation en ville... et je pourrais vous retourner la "dilapidation de votre environnement" !
"Les Alpes sont pour l'Isérois le raisin sec sur la polente, la cerise sur le gâteau."