J'arrive tard dans le sujet, mais j'avais pas le temps de tout lire et de m'exprimer comme il faut avant aujourd'hui!!! J'y vais donc avec ma synthèse (pas vraiment une synthèse, c'est vraiment long à lire!!!)
[citer a]yarabundi[citer]Montréal ( à tous égards, toutes grandes villes ) c'est un tout interdépendant : la ville-centre n,existe pas sans ses banlieusards qui viennent y travailler et vice-versa. Je suis pas idiots. Je cpmprends ça.
J'en ai contre l'étalement, c'est surtout ça. Faut que ça s'arrête à un certain moment.[/citer]
C'est exactement comme ça qu'il faut le voir. Oui la banlieue contribue à engorger la ville-centre de ses voitures conduites en solo, mais c'est la vie: sans la banlieue, la ville-centre serait morose, et sans ville-centre, la banlieue n'existerait même pas!
[citer a]yarabundi[citer]À propos, DV : tu es bien chanceux d'avoir tous ces services à moins de 10 minutes de marche. Avoue que c'est plutôt rare en banlieue, non ?[/citer]
C'est rare, mais dans les villes bien conçues, c'est possible. J'ai demeuré à Ste-Thérèse pendant près de 20 ans (un seul épisode au Saguenay), et dans 4 des 5 endroits où j'ai vécu, j'avais accès à pied à une foule de service de base (épiceries (pas de gros Loblaws, mais de petites épiceries de quartier, des boulangeries, des pâtisseries), dépanneurs, pharmacies, etc.), une salle de spectacle à caractère régional (le théâtre Lionel-Groux), un cégep accueillant près de 6000 étudiants et offrant plusieurs programmes, la bibliothèque la plus fréquentée au Québec (plus de 80% de la population l'utilise!), et même récemment, un marché public (tout près de la gare, ouvert uniquement l'été mais offrant une vitrine géniale pour les producteurs des Basses-Laurentides: au menu, fruits et légumes frais, produits du terroir, etc.).
Niveau transport, ya près d'une dizaine de circuits d'autobus qui sillonnent la ville (25 000 habitants), un train de banlieue qui nous amène à Montréal en moins de 30 minutes, un autobus interurbain (circuit 9 pour les intimes) qui nous amène aussi à Montréal, de 5h00 à 2h00 le lendemain matin... Certains coins de Montréal sont moins bien desservis qu'ici!!!
C'est tout ça qui m'a convaincu de revenir m'installer à Ste-Thérèse lors de mon retour du Saguenay... Ste-Thérèse est probablement une grande exception dans les banlieues montréalaises du nord (à part le Vieux-Terrebonne ou St-Eustache). Il suffit d'aller aux alentours (Blainville, Mascouche, etc.) pour trouver des banlieues typiques et dysfonctionnelles.
[citer a]THE ROCK THE MOTARD[citer]l'important c'est de se sentir chez sois ![/citer]
Ça résume bien le choix de la banlieue ou de la ville... Personnellement, j'ADORE aller me promener en ville, les foules, le métro, la ville souterraine, les grands festivals, l'activité perpétuelle du centre-ville... Pourtant, ça ne m'empêche pas de vouloir retrouver ma banlieue chaque soir, un peu plus de tranquilité, d'espace, etc. Je suis conscient que je dois voyager en transport en commun, et c'est loin d'être quelque chose qui me répugne: je DÉTESTE le trafic, mais jamais je n'irais vivre en ville pour ne plus avoir à le subir.
[citer a]laurent[citer]les effets sont réduits dans de grands pays, mais en Europe c'est un phénomène (appelé l'étallement urbain) dangereux pour nos paysages et notre environnement. c'est aussi une évolution à sens unique : une fois que des terres agricoles sont construites, elles sont perdus pour toujours.[/citer]
L'étalement urbain a des conséquences partout, petit pays ou pas. Dans les grands pays, l'étalement se fait rapidement et loin (quand c'est rendu que St-Jérôme et St-Hyacinthe sont en banlieue de Montréal, ya un problème), ce qui cause de grands problèmes de financement des infrastructures (on doit construire des autoroutes pour desservir ces régions et permettre aux gens de se rendre dans la ville-centre, ou encore offrir un service de transport en commun déficient et très coûteux pour desservir une faible densité de population). Les coûts d'entretien des infrastructures causés par l'étalement urbain sont donc importants, et comme la population qui est desservie n'est pas suffisante pour financer le tout, c'est la ville-centre qui doit encaisser le coup.
[citer a]dvchronique[citer]Tout ça pour dire que c\'est une question de choix... et que, comme dans autres chose, il faut connaître pour pouvoir juger (et je ne parle pas seulement de toi, mais surtout du comportement de plusieurs «514»)... Si t\'es heureux à Montréal, tant mieux pour toi, mais pouvez-vous SVP foutre la paix à ceux qui choisissent un autre style de vie?! et surtout, comprendre que, comme dans l\'allégorie de la caverne de Platon, il y a autre chose que ce que vous connaissez...[/citer]
Lors de ma première année à l'université, beaucoup d'étudiants me demandaient où je demeurais.... Pour au moins la moitié d'entre eux (c'est-à-dire de purs 514), Ste-Thérèse aurait pu être située au Manitoba, en banlieue de Québec ou en Floride!!! Certains ne savaient même pas où étaient les Laurentides (souvent décrit comme le terrain de jeu des Montréalais grâce à ses centres de ski)... Non mais come on là, faut sortir de son monde des fois!!! (d'ailleurs DV, j'aime bien ta référence à l'allégorie de la caverne, c'est EXACTEMENT le sentiment que j'ai lorsque je parle avec certains Montréalais (je ne généralise pas là!)
[citer a]einstein[citer]bon là j'y vais de mes commentaires personnels!!![/citer]
Faut aussi faire attention à la définition de la banlieue, surtout dans le cas de Montréal. Beaucoup voient Longueuil comme étant une banlieue, alors que cette ville est beaucoup plus près du centre-ville de Montréal que des quartiers complets de la ville-centre (pour ne pas dire le West-Island...). On dirait que pour beaucoup de Montréalais, dès qu'on traverse un pont, on est en banlieue, alors que c'est pas vraiment la réalité (on change de ville oui, mais de là à souffrir du syndrôme du 450, ya un boutte!)...
Et pour les craintifs des ponts et de la congestion, il existe un merveilleux système de train de banlieue (qui mériterait beaucoup plus d'investissements que dans le moment, mais là n'est pas l'objet de cette discussion) qui permet d'éviter tout ça. Je reste à une trentaine de kilomètres de l'université, en banlieue, et je mets 45-55 minutes à me rendre chez moi (trio métro-train-marche ou bus)... soit moins qu'une de mes amies qui reste à Montréal et qui fait le tout en métro uniquement!
En plus, un système de transport en commun régional permet de contenir l'effet d'étalement, en concentrant le développement près des axes majeurs de transport en commun (Ste-Thérèse ne s'étend plus, elle se densifie par exemple; Mont-St-Hilaire aborde le même virage avec beaucoup de succès aussi... Les deux villes ont d'ailleurs obtenu des prix Orange de Transport2000 Québec, organisme de défense des usagers du transport en commun au Québec).
C'était là mes petits commentaires (vive l'urbanisme!!!)
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯
Einstein, maire virtuel de régions non-terminées
Webmestre d'Accès Nord
______________________________________________