message posté le 25 oct 2010 à 12h09édité le 25 oct 2010 à 12h28 par maximussimo [membre]
Vendredi, il a été prévu à l'école de ma fille (maternelle) une journée Halloween. Les gosses attendaient ça avec impatience. ma fille m'en parlait, on lui a fait un déguisement et tout et tout. On arrive le matin, je fais un bisous à ma pupuce et là, on nous apprend que c'est annulé, car les ATSEM ont décidé de faire grève suite à l'appel de la CGT. On était 5 parents. On s'est pas dégonflé. J'ai annulé ma journée de RDV, je suis allé acheter des décorations, et avec 3 autres parents d'élève, tous professions libérales, on a décidé d'assurer le service public. Nous avons rédigé au maire une lettre commune où nous expliquions que le droit de grève portait là toutes ses limites : on est libre de jouir de ses droits tant qu'on ne nuit pas à ceux d'autrui. J'ai perdu une journée de travail (500€ / demi journée) pour éviter que ma fille et celles des autres ne soient prises en otage par cette grève qui va à mon sens et au sens de beaucoup d'autres à l'encontre des intérêts de mes enfants.
Le comble : des chefs d'entreprises assurent la mission de service public. C'est là la preuve de la connerie que peut être ce genre de mouvement.
Etre pris en otage...pour une histoire d'halloween... juste un conseil tu devrais peser tes mots avant de déclarer que ta fille est prise en otage par quelques pauvres ATSEM en grève qui gagnent par jour 15 fois mois que le montant que tu vas perdre en une demi journée.... juste par respect pour des gens réellement pris en otage en Afghanistan ou au Mali...
Et puis je croyais que désormais, quand il y a une grève en France personne ne s'en aperçoit , on nous aurait menti ?
En préambule, je remarque que tu trouves donc normal que ce soit un indépendant qui assure le service public. Ca, ça ne te choque pas? Le fait que je gagne 500 € la 1/2 journée signifie en fait que je n'en récupère au final que 12% pour moi, une fois les impots et taxes payés, impôts et taxes qui servent justement pour que des ATSEM fassent leur mission de service public. Mais ça, ça ne t'effleure pas l'esprit.
Pour le reste :
Primo : Evite de me dire "un bon conseil" > je n'ai pas de conseils à recevoir de toi car tu n'es pas encore, visiblement, un exemple, et surtout pas pour moi. Un jour ça viendra surement, mais pour l'instant, y'a encore du boulot
Deuxio : Tu te permets de me parler comme ça parce que t'as pas de gamins je suppose. Sinon, tu n'aurais jamais osé le dire. Tu verras, quand t'auras des minots... Tu penseras comme moi. Si si je t'assure...
Tertio : Des pauvres ATSEM? Laisse moi rire. Elles partent en retraite à 55 ans pour la plupart, mais elles font la grève pour ne pas partir à 62! C'est quand même risible non? Comme les agents du transport public d'ailleurs. Et crois moi, elles sont loin d'être à plaindre. Je sais que c'est "pénible" un gamin qui veut faire pipi, mais c'est pas non plus la mer à boire. Et ça fait partie des risques du métier qu'elles ont choisi... faut assumer un peu dans la vie...
Enfin, t'es franchement ridicule, pardon de le dire, quand tu fais de l'extrapolation humanitaire du style "par respect pour les mecs qui sont vraiment pris en otage...". Je t'imagine le dire et ça me fait des frissons dans le dos. Quand tu parles à des gens, en public, évite ce genre de comparaison mièleuse, ça fait vraiment con et on te cerne immédiatement du coup. C'est pour toi que je dis ça... Prends le comme un cadeau de ma part.
Pour ton information, lis ça, tu comprendras peut être certaines choses de mes propos. L'avantage de ce document, contrairement à ceux des syndicalistes, c'est qu'il est signé par son auteur...
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LE BILLET DE SAUVEGARDE RETRAITES
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Ils disent non à la retraite à 62 ans, mais partent à 50 !
En ce début d'octobre, les grévistes des transports publics sont, de tous les Français, les moins concernés par la réforme !
Ubuesque. Les cheminots et les agents de la RATP mènent le mouvement de grève contre le recul de l'âge de la retraite à 62 ans. Or, pas un seul des 160 000 salariés de la SNCF n'est "menacé" de partir à 62, ni même à 60 ans ! Et 90 % des 44 000 agents de la RATP pourraient en dire autant. Tous partent soit à 55 ans, soit même à 50 ans, pour les conducteurs des locomotives de la SNCF et ceux des rames de la RATP.
Un avantage qu'il leur serait bien difficile de justifier par la "pénibilité" de leur emploi : voilà beau temps que les locomotives ne fonctionnent plus au charbon ; et un conducteur de RER, sur la ligne A, ne roule pas plus de 2 h 50 par jour !
La réforme n'y touche pourtant pas : loin de les aligner sur le régime général, elle prévoit qu'ils prendront leur retraite à 57 ou à 52 ans, soit toujours entre cinq et dix ans avant le commun des Français... et cela partir de 2023 seulement, alors que le report à 62 ans s'appliquera aux salariés du privé dès 2018.
Rappelons en outre que le départ précoce à la retraite n'est que l'un des multiples avantages parmi tous ceux que procurent à ces personnels des transports publics deux des régimes spéciaux les plus favorables qui existent en France – et même sur la planète :
Calcul des droits à la retraite :
RATP Sur les 6 derniers mois de salaire >>>>> A 100 %
SNCF Sur les 6 derniers mois de salaire >>>>> A 100 %
Régime général Sur les 25 meilleures années dans le régime général et la totalité de la carrière pour les complémentaires >>>> Non garanti
Réversion
RATP Sans conditions
SNCF Sans conditions
Régime général A partir de 55 ans et sous condition de ressources
Age légal de départ à la retraite après la réforme
RATP >>> 52 ou 57 ans en 2023
SNCF >>> 52 ou 57 ans en 2023
RG >>>62 ans dès 2018
C'est la plus stupéfiante des "exceptions françaises" : dans ce pays, ce sont les privilégiés qui font la grève. Et le plus beau, c'est que c'est encore eux qui nous prennent en otages !
Bien cordialement,
Marie-Laure Dufrêche
Déléguée Générale
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