Le déplacement du centre des affaires de New - York a débuté dans les années 1920 et 1930 avec la construction de tours comme le Chrysler B., l' ESB et le Rockfeller Center. Toutefois étrangement, l'ESB n' a jamais généré de développement autour de son site. Il est encore à ce jour, plutôt isolé dans un secteur peu attrayant. Pa contre, tout Midtown s'est développé après la WWII autour de RC et encore aujourd'hui, c'est surtout Midtown qui génère les investissements.
Quant à Montréal, PVM, se situe dans le centre du centre-ville pcq c'est grâce à sa construction que le quartier s'est définitivement développé. Il est vrai ques les grands magasins avaient déjà adopté ce quartier dès la fin du 19ème siècle mais ça répondait à un impératif commercial : se rapprocher de la clientèle. Ce quartier, notre centre-ville contemporain était alors un quartier résidentiel bourgeois. La rue Sainte - Catherine était résidentielle !! C'est lorsque Morgan ( aujourd'hui : La Baie ) s'est établi en face du square Phillips que les choses se sont mis à changer rapidement. Trente ans plus tard, au début des années 1920, il n'y avait plus personne qui habitait la rue Sainte-Catherine.
La construction de la gare Windsor dans les années 1880, puis de la Gare Centrale dans les années 1920 a insufflé un dynamisme certain à ce quartier qui n'avait toujours pas damé le pion à la rue Saint - Jacques pour les affaires. Quelques investissements privés pourtant colossaux n'ont pas réussi à faire émigrer le quartier des affaires. Pensons à l'édifice de la Sun Life qui n'a pas commis l'irréparable en s'installant dans ce quartier. Par contre, les années 1960 allaient être fatales pour le Vieux-Montréal, du moins dans sa vocation commerciale. Pensez-y : dans les années 1960, on a construit la PVM, la tour de la Bourse, la Place Bonaventure, l'édifice de la C.I.B.C., la tour C.I.L. ( aujourd'hui Telus ) l'hôtel Château Champlain et quelques belles tours d'habitation comme le Cartier et j'en oublie certainement.
Le Vieux - Montréal a pris plus de trente ans à s'en remettre vraiment. Dans La Presse de samedi, un article précisait qu'il y avait encore plus de deux cents édifices vides dans le quartier historique en 1993. Ce n'est certainement plus le cas : sept projets d'édifices résidentiels on été livrés en 2003 comparativement à treize mises en chantier en 2004. Remarquez que le Vieux - Montréal n'est plus le quartier des affaires qu'il a été. Ce qu'on y construit ou aménage désormais, c'est du résidentiel.
"Oncques ne fauldray...jamais ne faillira"
Homo Platoregimontis