message posté le 20 fév 2008 à 22h35édité le 21 fév 2008 à 03h24 par yarabundi [membre]
Montréal: Le froid en hiver. Je pourrais presque dire aussi la chaleur étouffante en été. En gros, son climat extrême!
Ça on n'y peut rien. Selon moi, le problème le plus grave est l'influence beaucoup trop grande des groupes de pressions. Je les estime nécéssaires, un peu comme un garde-fou, comme un gendarme limitant l'excès contraire soit le contrôle total du développement entre les mains des promoteurs immobiliers. Les groupes de pression sont là pour veiller au grain, pour éviter un dérapage incontrôlé ; pour éviter que la ville n'ait qu'un seul crédo, celui du néo-libéralisme sans égard pour le bien commun. Par contre, ça commence à aller trop loin.
La question qu'il faut alors se poser : est-ce que depuis disons environ dix ans les projets proposés à Montréal sont si mauvais que les groupes de pression sont obligés de s'opposer systématiquement à tout ? Et quand je dis tout, c'est vraiment la réalité : il n'y a pas un projet qui ne soit pas scruté à la loupe et critiqué profondémment par tous les groupes de pressions. Ou alors, est-ce plutôt que les groupes de pressions sont plus puissants que jamais et qu'ils profitent de toute l'attention médiatique dont ils font l'objet pour faire comprendre que nous ne pouvons plus accepter aveuglément n'importe quoi au nom du dévellopement de la ville ; au nom d'un principe symptômatique du système capitaliste - à savoir que si l'économie d'une ville stagne cette ville n'est pas en bonne santé ; que si une ville ne prend pas de l'expansion elle est conséquemment malade ; que pour évaluer la santé d'une ville, il faut la comparer avec les villes compétitrices (ici, Toronto,Calgary, Vancouver, Boston voire même New-York ou Chicago) ; que s'il n'y a pas de grand projets partout et tout le temps que la ville a un problème. Ou plutôt, ne devrait-on pas penser que les villes qui pensent ainsi ont un problème qui s'apparente à la consommation compulsive ?
Le second problème de Montréal est complètement tributaire du premier : le système routier n'a jamais été complèté ce qui fait qu'il manque des liens essentiels pour qu'existe vraiment une boucle permettant de contourner la ville principale et ainsi éviter surtout au traffic des poids lourds de traverser la ville en son centre. Ensuite, il ne semble pas y avoir de volonté de mettre l'accent sur le transport public (voire le paragraphe suivant)
Le troisième problème est un peu la raison pour laquelle le second problème existe : Montréal est la mal-aimée du Québec. Cela n'aurait aucune véritable conséquence si le reste de la population du Québec seule haïssait Montréal à ce point-là. On pourrait s'en accomoder facilement si le même sentiment ne motivait pas les relations entre le gouvernement provincial et Montréal. Même nos élus provinciaux ne voient aucuns intérêts à s'occuper de Montréal correctement. Le gouvernement actuel sait qu'une grande majorité de la population montréalaise votera toujours pour ce parti-là. En face du gouvernement, l'oppostion sait qu'elle aura toujours beaucoup de difficultés à conquérir le vote des Montréalais et donc pour eux, les intérêts montréalais n'ont aucunes valeurs électorales. Bref, au lieu que Montréal et le bien-être et la santé de son économie et de sa population soit une priorité, c'est probablement l'un des moins importants de tous les dossiers du gouvernement de notre province.
Bon, c'est assez, non ??
"Oncques ne fauldray...jamais ne faillira"
Homo Platoregimontis