maximussimo a écrit Oui, sauf que quand tu reçois un AO, tu as cette petite phrase sympa en dernier paragraphe: "Critères d'attribution du marché : technicité 10% - délais 20% - prix 70%".
Ca motive! [vert]
Je ne voulais pas dire qu'on ne demande plus de tirer les prix, mais y a eu tout de même une tendance à l'évolution, du moins au niveau législatif...
Je me rappelle en BTS on en discutait entre nous après les stages. Pour obtenir les appels d'offres les entreprises sont prêtes à tout. Si elles devaient respecter les prescriptions, elles seraient forcément perdantes.
Par exemple pour les plantations, elles doivent faire des fosses de plantation pour les arbres de 11m3, en réalité elles en font la moitié. C'est plus rapide, ça fait moins de terre végétale et puis le contrôleur de travaux de la ville, comment peut-il contrôler ça une fois que c'est rebouché, l'arbre planté ?
Pendant mon stage d'ouvrier, on plantait des arbres racines nues, alors qu'ils devaient être en motte. Mais voilà, ils coûtent mois chers, c'est plus facile à transporter, plus facile à planter.
"Les Alpes sont pour l'Isérois le raisin sec sur la polente, la cerise sur le gâteau."
message posté le 12 oct 2006 à 16h01édité le 12 oct 2006 à 16h04 par dvchronique [modérateur]
Pour en revenir au viaduc éffondré à Laval... (texte extrai de : cyberpresse)
Citation «Le jeudi 12 oct 2006
VIADUC DE LAVAL
L'armature a été mal placée
Denis Lessard
La commission d'enquête publique sur la tragédie du viaduc de la Concorde a déjà en main les avis des spécialistes de Transports Québec qui estiment avoir mis le doigt sur la cause de l'écroulement de cet ouvrage, il y a deux semaines.
L'armature de tiges d'acier prévue pour retenir l'ouvrage de béton était tout simplement mal placée, ce qui explique la rupture inusitée du tablier de béton de cette structure de 36 ans, qui était encore loin de la fin de sa vie utile.
Quand les spécialistes ont constaté la même lacune dans l'autre ouvrage construit à la même période, le viaduc de Blois, le gouvernement a, sur-le-champ, pris la décision de le démolir.
Selon des sources proches de l’enquête de Pierre Marc Johnson, l’armature de métal du viaduc Concorde « n’était pas placée pour faire son travail », c’est-à-dire absorber la tension que devait subir le tablier de béton.
Déjà quelques heures seulement après le drame, les ingénieurs du Ministère avaient vu que c’est ce squelette d’acier du pont qui avait entraîné la tragédie où cinq personnes ont perdu la vie. La Presse avait d’ailleurs rapporté que cette armature était « sous la loupe » des enquêteurs. Depuis, cette piste s’est confirmée. La corrosion due au sel de déglaçage, maintes fois évoquée par les observateurs le jour du drame, n’a pas été un facteur déterminant.
L’équipe des ingénieurs du ministère des Transports a par ailleurs été retenue pour faire la conception des deux viaducs qui remplaceront l’an prochain ceux de la Concorde et de Blois. Ces deux viaducs seront mis en service à la fin du printemps. Hier, le ministre Michel Després expliquait que les délais impartis exigeaient qu’on procède très rapidement. Recourir au mécanisme habituel des appels d’offres à l’externe aurait de beaucoup reporté la mise en service.
Dans le même esprit, on procédera très rapidement aux travaux pour remplacer le pont de Terrebonne, plus que centenaire, un projet de 13 millions. Les appels d’offre avaient été lancés en 2004, bien avant la controverse autour de l’état de ces structures, fait-on valoir au Ministère.
En revanche, M. Després s’est refusé à tout commentaire sur les causes présumées de la tragédie. « Je n’ai pas reçu quoi que ce soit de mon sous-ministre Denis Jean », s’est-il contenté de répondre aux questions de La Presse.
Mais dans son ministère on est passablement plus avancé. À deux reprises depuis deux semaines, la sous-ministre adjointe Anne-Marie Leclerc, dans des points de presse, avait abordé indirectement les constats faits par ses spécialistes.
Elle a d’abord souligné que les experts chargés d’inspecter le viaduc de Blois cherchaient quelque chose de très « précis ». Puis elle a souligné que l’énigme de la Concorde se résumait à trouver l’explication de la rupture, très surprenante, du « massif de béton » du tablier.
L’explication réside dans le fait que la disposition des tiges d’acier lors de la construction du pont à la fin des années 60, « n’a pas été faite selon les règles de l’art » expliquent des sources informées des expertises réalisées.
Certains ingénieurs participant aux travaux croient qu’il faudrait d’abord aller revoir les normes de l’époque. Mais alors que le béton a beaucoup évolué en 30 ans, les règles sur la construction des armatures n’ont pas beaucoup changé, expliquent d’autres sources.
Les spécialistes du Ministère ont vite cessé d’ouvrir des « fenêtres » en perforant le tablier du viaduc de Blois pour poursuivre leur investigation avec des dispositifs plus modernes.
Les tiges d’acier de l’armature servent à absorber les efforts de tension auxquels est soumis le tablier de béton. Le béton est très puissant en contraction, soumis à une pression, mais montre vite ses limites en tension, d’où l’importance d’une armature réalisée selon des normes rigoureuses.»
Donc rien à voir avec la rouille, le sel et le déglacage...
je crois que certains vont se faire taper sur les doigts! ...
dv
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Tu m'as dit: «Le noir, l'arabe, le blanc ou le juif sont à l'homme ce que les fleurs sont à l'eau »
Donc dans ce cas le ou les responsables sont les ingénieurs qui ont concu le viaduc, et non pas l'entrepreneur général ou le surveillant ou etc... L'étau se resserre! [sourcils]
AX
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Mes photos sur mon site
AX a écrit Donc dans ce cas le ou les responsables sont les ingénieurs qui ont concu le viaduc, et non pas l'entrepreneur général ou le surveillant ou etc... L'étau se resserre! [sourcils]
AX
T'es aussi bien de travailler comme il le faut, sinon on pourrait bien te poursuivre dans 35 ans pour le travail que tu effectue aujourd'hui !! [vert][oeil]
"Oncques ne fauldray...jamais ne faillira"
Homo Platoregimontis