Bon je m'incline devant Borderouge, mais le Marengo : de la gnognotte (Grenoble construit 750 logements par an) [vert]
Aïe ! je sais pas si je vais venir le 27 !!!
Citation
Et est-ce qu'un quartier HLM comme nous montre Laurent est principalement habité par des immigrants? Est-ce que le fait d'humaniser ces quartiers les rendent moins chauds malgré qu'ils soient habités par les mêmes communautés que dans les quartiers HLM des années 60 ?
L'exemple de Vigny Musset à Grenoble est un cas différent, dans la mesure où c'est un nouveau quartier, pas une reconstruction, et que
ce n'est pas un quartier HLM.
Ce qui génère les quartiers chauds, c'est avant tout l'effet ghetto : on parque des personnes immigrées (principalement du Maghreb) et de niveau social défavorisé dans un même lieu souvent refermé sur lui même.
L'objectif de Vigny Musset c'est d'avoir un quartier mixte, où l'on trouve des HLM comme des logements classiques, où le quartier se fond au tissu urbain, où l'on trouve des équipements liés à la culture et à l'excellence, d'où l'implantation de la fac dans ce quartier.
Car on pense que d'avoir une population de différentes origines sociales et culturelles, avec des équipements comme une université, est le meilleur moyen de favoriser l'insertion.
A partir de là, on ne trouve évidemment pas la même population que dans un quartier HLM.
Pour ta deuxième question, et de manière plus générale :
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec Gabs.
Reconstruire les quartiers semble être la solution. Pourtant je pense (maintenant) qu'on accuse trop l'urbanisation des années 60 pour éviter de se remettre en cause, au jour d'aujourd'hui.
La reconstruction régle en partie les problèmes, par le fait qu'on dissémine et qu'on mélange les populations, ainsi que par les loyers comme le dit Gabs. La reconstruction en tant que telle joue un rôle mineur, et j'argume :
- il existe des quartiers années 60, avec des barres et autres tours, sans véritables problèmes de violence
- des agglomérations, comme Lyon ou Grenoble, ont été relativement épargnées par les émeutes d'automne dernier
- des maires de banlieues ont réussi à arranger la situation par des aménagements simples : faire venir des commerces, restaurer les immeubles (et non les reconstruire), soigner les espaces verts, diversifier les populations, inclure ces quartiers à la ville notamment via les transports urbains (le tram est un excellent outil), rendre le quartier plus sûr...
Ca veut dire que plus que l'urbanisation des années 60, c'est notre gestion actuelle des quartiers HLM qui est mauvaise (ou pas, dans certains cas) !
Alors pourquoi la reconstruction massive ?
Ca évite de remettre en cause notre gestion actuelle de ces quartiers, c'est un prétexte au brassage des populations (qui est sinon mal vu, voire taxé de racisme), c'est médiatique et enfin c'est hautement symbolique, car le lien barres HLM-violence est évident pour tous, détruire une barre HLM, c'est donc détruire ce qu'on ne veut plus voir.
"Les Alpes sont pour l'Isérois le raisin sec sur la polente, la cerise sur le gâteau."