message posté le 17 sept 2006 à 22h09
Urban-Citizen a écrit
Citation
Oui je dis pas le contraire, Toulouse a été une villl pionnière dans tous les domaines de l'aviation, mais jusqu'à présent on assemble les Airbus à Toulouse parce qu'on peut transporter leurs pièces détachées par le Beluga. Ce n'est pas le cas pour le 380 donc il y avait des sites beaucoup plus logiques (je pense notamment à Hambourg).
J'ai vu un documentaire qui racontait que c'était à la tête d'EADS que les Français avaient fait le forcing pour imposer l'assemblage du 380 à Toulouse face aux Allemands qui étaient un brin réticents.
D'ailleurs, je pense que si l'assemblage avait été fait à Hambourg, l'avion aurait coûté moins cher et les délais auraient peut-être été tenus.
D'ailleurs, le projet 380 donne lieu à de véritables inepsies industrielles, du genre avion assemblé à Toulouse mais aménagement intérieur fait en Allemagne. Si c'est pas ridicule ça.
Et puis Airbus a dû construire une barge spéciale pour le transport d'Hambourg vers St Nazaire puis vers Bordeaux. Cette barge a coûté des millions. C'est sans compter aussi qu'il faut passer sous le Pont de Pierre de Bordeaux et que ça ne peut se faire que 2 fois par jour à cause de la marrée, sinon l'avion, ben il passe pas dessous.
Non content de tous ces ralentissements et frais engrangés, il a aussi fallu élargir la route qui mène de Langon à Toulouse à coût de dizaines de millions d'euros.
Alors bon, je pense qu'il y avait plus logique comme projet industriel. D'ailleurs, visiblement, je suis pas le seul à le penser, le carnet de commandes le pense aussi!
Ton analyse est très juste...
Voilà comment un projet se traduit en développement spatial, et donc, en enjeu politique.
C'est évident qu'assembler des avions sans accès à la mer, c'est un peu foireux...Mais ca ne durera pas. Si l'entreprise voudra survivre elle devra éliminer ces abérrations.
Mais bon, les grandes entreprises européennes en sont à peine à leur début. Les influences étatiques sont encore très marquées, comme pour la fusion Suez GF, ou il s'agit seulement du'ne politique et d'une fierté de la droite française.
Un jour, il faudra apprendre qu'une entreprise européenne, c'est une entreprise européenne. Mais c'est pa spour desuite...[vert][neutre]
Airbus a toujours fonctionné comme ça et ça n'a pas empêché la société d'être N°1. Quant aux fusions de grands groupes, quand en France on aura compris que la sauvegarde des sociétés face aux concurrents du monde entier passera par les fusions et les économies d'échelle, on aura alors fait un grand pas. Une entreprise européenne, c'est une entreprise d'europe avant d'etre une entreprise d'européens à mon sens. Quand l'Italien Alice concurrence le Français Orange, tout le monde y trouve son compte. Les tarifs de la téléphonie et de l'internet n'ont jamais été aussi avantageux que maintenant. C'est à ça que doit servir l'europe, à mettre fin aux monopoles... Maintenant, il y'a des tas de choses qui sont infaisables, car les pressions fiscales sont inégales. Pour se battre moyalement, il faut les mêmes armes...
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message posté le 17 sept 2006 à 22h34
Citation
Airbus a toujours fonctionné comme ça et ça n'a pas empêché la société d'être N°1.
Avec surtout des subsides comme jamais... Des subsides comme on ne se le permet même pas dans la PAC toutes proportions gardées. Alors que celle-ci finira par disparaitre à moyen terme.
Bref, la réussite d'airbus, c'est avant tout une réussite de subsides.
On est quand même en droit d'espérer qu'un jour, l'entreprise prendra son envol, que l'Ue ne devra pas la subventionner de manière indéfinie...
Je suis absolument d'accord avec le principe de subsidier fortement pour lancer un grand groupe européen, et c'est une réussite niveau emplois, qualité, etc..
Mais ça ne sera pas infini, et là, il faudra faire des choix.
Citation
Quant aux fusions de grands groupes, quand en France on aura compris que la sauvegarde des sociétés face aux concurrents du monde entier passera par les fusions et les économies d'échelle, on aura alors fait un grand pas. Une entreprise européenne, c'est une entreprise d'europe avant d'etre une entreprise d'européens à mon sens. Quand l'Italien Alice concurrence le Français Orange, tout le monde y trouve son compte. Les tarifs de la téléphonie et de l'internet n'ont jamais été aussi avantageux que maintenant. C'est à ça que doit servir l'europe, à mettre fin aux monopoles... Maintenant, il y'a des tas de choses qui sont infaisables, car les pressions fiscales sont inégales. Pour se battre moyalement, il faut les mêmes armes...
Le problème dans le dossier GF - SUEZ, c'est la réaction nationaliste.
Mais tout le monde n'est pas prêt...
encore plus en France qui est un des derniers grands pays à défendre les entreprises publiques nationales, et dérivées...
Ad urbem vivit!
message posté le 17 sept 2006 à 23h33
Que veut dire "subside" ? [confut]
Subvention ?
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Ma vie, ma ville Toulouse
Ici, on vient chercher l'image d'une brandade fière de l'être...
message posté le 18 sept 2006 à 14h18
message posté le 18 sept 2006 à 21h00
Il faut bien trouver de bonnes nouvelles dans les JT, comprends-tu...
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message posté le 19 sept 2006 à 01h51
Sans changements, et sans "rationalisation", c'est à dire penser plus européen, et moins national, Airbus ne sera qu'un trou financier disproportionné.
Investir massivement, c'est bien. Mais faire ça pour toujours, ça ne sert à rien.
On le comprend tout doucement sur la PAC. Au départ d'un mécanisme de soutient, s'est installé un réel système qui finit par dérègler le bazard et provoquer des inepties et des abus...
On a déjà vu la même chose avec les commandes de l'A380 qui ont été fixées dans des délais intenables...
Enfin, heureusement qu'on mets tout doucement tout ça au grand jour, lentement mais surement, l'Europe s'adapte, et tire les conclusions
Ad urbem vivit!
message posté le 20 sept 2006 à 20h43
message posté le 20 sept 2006 à 21h11
Tient, dans mon cours d'aujourd'hui sur les impacts territoriaux de la sphère économique, on a parlé du cas de l'A380 à toulouse
-Morcelement des pôles
-nécessité d'acheminement: création d'axes de grand gabarit, les milliers d'arbres coupés, les rectifications de virages, maisons expropriées, et bien sur la (les) aéroports, mais bon, ce dernier point est vraiment inévitable dans la mesure ou il s'agit d'une entreprise d'aéronautique.
Ad urbem vivit!
message posté le 21 sept 2006 à 12h18
message posté le 21 sept 2006 à 15h04
Citation
Oui, enfin, que ce soit là où ailleurs, ce ser apareil de toute manière. Aucun doute que quoiqu'il arrive, une industrie pareille créé forcément des avantages et des inconvénients, au niveau fiscal, des revenus, de l'environnement etc... Ce sont les retombées.
bof...
On assemblerait le tout à Hambourg, pas besoin de faire des autoroutes en plus, ni d'élargir l'existant, ni de raser les arbres de bord de chaussée pour que les convois exceptionnels passent...
Ad urbem vivit!