message posté le 8 déc 2004 à 17h50
Avec ses deux fils Antoine (5 ans) et Louis-Olivier (7 ans), le docteur Claude Cyr, pédiatre de la faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke (Canada), a passé au crible les albums du héros de Hergé.
Les trois publient dans le numéro de fin d'année du magazine scientifique un article intitulé "Déficience acquise de l'hormone de croissance et hypogonadisme hypogonadotropique chez un sujet ayant subi plusieurs traumatismes à la tête - ou Tintin va chez le neurologue".
Si Tintin n'a toujours pas connu le feu du rasoir, les cheveux gris ou une poussée de libido, c'est qu'il souffre d'hypopituitarisme, ou insuffisance hipophysaire, une condition liée au mauvais fonctionnement de la glande pituitaire, qui rattache au cerveau l'hypophyse, elle-même chargée de secréter des hormones.
Ce mauvais fonctionnement est dû à une cinquantaine d'évanouissements recensés, dont 43 provenant de coups à la tête, dont 26 portés par des objets contondants, sans compter trois blessures par balle, trois empoisonnements au chloroforme, quatre explosions, trois accidents de voiture et deux chutes.
La force du choc a été évaluée en fonction du nombre d'étoiles et/ou chandelles tournant autour de la tête de Tintin, et la longueur de son évanouissement dépend du nombre de cases dessinées avant qu'il ne reprenne conscience.
"Nous formons l'hypothèse que Tintin souffre de déficience de l'hormone de croissance et d'hypogonadisme hypogonadotrophique (NDLR : insuffisance de fonctionnement des testicules) liés à des traumatismes répétés", conclut l'article.
La première apparition de Tintin, sa "naissance", date du le 10 janvier 1929 dans Le Petit vingtième, supplément illustré pour la jeunesse du journal catholique Le Vingtième siècle, qui l'a envoyé voyager, accompagné d'un petit chien blanc, Milou, au "Pays des Soviets".
Mise à jour le 8 décembre 2004 à 08h23
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