message posté le 15 janv 2010 à 01h21
J'ai trouvé un éditorial dans le journal qui selon moi, met bien en lumière le problème de manque de crédibilité de la science de nos jours dans certains cas, alors que beaucoup de personnes s'évertue toujours a donner en celle-ci une confiance quasi aveugle.
Ceci me rappel que le scientifique est aussi humain que le religieux et que même si beaucoup de nos sociétés occidentales se sont libéré de l'inquisition religieuse, nous avons refait la même connerie de redonner toute notre confiance, tout notre pouvoir a un ''autre dieu'' qui est le docteur science... Comme quoi l'humain a toujours besoin de se sécuriser dans quelque chose. Si c'est pas la religion, c'est la science... et demain ca sera peut-être autre chose encore.
Le scandale «Climategate» et l'échec de Copenhague
La Tribune
SHERBROOKE
Patrick Ayotte (professeur agrégé au département de chimie de l'Université de Sherbrooke)
La communauté scientifique a été ébranlée par une controverse en novembre dernier. En effet, le 12, des pirates informatiques ont percé les dispositifs de sécurité de l'université d'East Anglia pour s'emparer de données et de courriels échangés entre des experts du Climate Research Unit et leurs collaborateurs, tous membres du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).
Ces données, diffusé sur internet par les «hackers», mettent au jour certaines pratiques d'intimidation et des évidences de collusion dans l'évaluation scientifique par les pairs visant à discréditer et empêcher la publication de résultats scientifiques qui auraient jeté un doute sur les conclusions du GIEC publiées dans leur quatrième rapport publié en 2007. Ils mettent aussi en évidence leurs tactiques frauduleuses pour éviter d'avoir à diffuser leurs données à d'autres chercheurs, qualifiés de «sceptiques», qui auraient pu remettre en question leurs analyses et leurs conclusions.
D'autres courriels incriminants révèlent de l'information très grave sur certaines manipulations douteuses effectuées sur les données utilisées par le GIEC pour démontrer le rôle de l'humanité dans les montées de chaleur récentes du système climatique si préoccupantes et qui ont tant stimulé l'hystérie collective. Finalement, certains courriels font état d'ententes entre certains chercheurs afin de détruire de l'information sensible et incriminante pour éviter de devoir la divulguer, échappant ainsi aux lois d'accès à l'information.
Cette controverse, appelée «Climategate» par James Delingpole (l'histoire complète peut être trouvée à l'URL suivant: http://blogs.telegraph.co.uk/news/jamesdelingpole/100017393/climategate-the-final-nail-in-the-coffin-of-anthropogenic-global-warming/), pourrait bien être le plus grand scandale scientifique de notre génération! Et donc, comment l'«establishment» scientifique, des climatologues réputés d'Angleterre, des États-Unis et d'ailleurs, en est-il venu à sombrer dans une inconduite aussi grotesque démontrant autant de mépris et de dédain pour des collègues qui ne partagent pas leurs convictions?
Pour être compétitif en science, tous les moyens sont bons, surtout les grands!
Il faut comprendre que la diffusion des résultats scientifiques suit habituellement un processus rigoureux d'évaluation par les pairs. Avant leur publication, les résultats et leur analyse sont soumis à un examen approfondi par des experts du domaine qui doivent s'assurer que les résultats sont valides, que leur analyse est adéquate et que les conclusions sont bien justifiées par les observations expérimentales ou les prédictions de la théorie. Cependant, ce processus repose sur l'honnêteté et l'intégrité des pairs et certaines alliances, des échanges de faveurs et du trafic d'influence peuvent parfois venir faire dérailler le processus. Ces hommes et ces femmes peuvent avoir toutes sortes de motivations et le fait qu'ils détiennent (pour la plupart
un doctorat n'est pas une garantie que leur moralité est au dessus de tout soupçon, bien au contraire! Des intérêts et influences extérieurs peuvent venir altérer un jugement devenu disons... intéressé!
Par exemple, les pressions appliquées par les lobbyistes environnementaux, la nécessité qu'ont les chercheurs de produire et d'avoir un fort impact sur la communauté scientifique peuvent inciter ou entraîner certains individus à commettre de graves délits déontologiques. D'odieux manquements éthiques comme la falsification et la fabrication de résultats ont été commis par le Dr Jan Hendrick Schön dans le domaine des nanotechnologies en 2002, et par le professeur Hwang Woo-suk dans ses recherches sur le clonage et les cellules souches en 2005. Ce dernier a même été reconnu coupable d'avoir utilisé les ovules de ses employées et étudiantes pour ses recherches, une faute condamnée unanimement par la communauté scientifique.
Incidemment, l'Associated Press a estimé que le gouvernement coréen avait subventionné les travaux du professeur Woo-suk pour la somme totale de près de 25 millions$. Nous sommes peut-être ici sur la piste de quelque chose... Fortune et gloire seraient-elles parvenues à séduire nos incorruptibles scientifiques?
Quand la science et la politique forment un cocktail explosif
Bien sûr les sciences climatiques existent depuis des décennies. En fait, Svante Arrhénius avait le premier, en 1896, émis l'hypothèse selon laquelle des gaz atmosphériques, comme le dioxyde de carbone, pourraient causer un réchauffement du système climatique. Pendant des décennies, les scientifiques du climat ont été marginalisés et les budgets accordés pour la recherche scientifique étaient moins que modestes. Mais avec l'intensification de l'activisme environnemental dans les années 80 et 90, les sciences du climat sont devenues une des clés de voûte d'une propagande extrêmement vocale. Les budgets de recherche ont bien sûr explosé et la visibilité des obscures sciences climatiques s'est accrue considérablement, en faisant un des domaines scientifiques les mieux subventionnés et les plus compétitifs et influents (À ce sujet, les reportages suivants de la BBC sont aussi éloquents que troublants et je ne pourrais trop chaudement les recommander: http://video.google.fr/videoplay?docid=-4123082535546754758&hl=fr).
Quand la science prête sa crédibilité à la politique
Ceci nous mène à réexaminer l'évolution extraordinaire de l'environnement dans lequel les scientifiques doivent exercer leurs activités en 2010 par rapport à disons 1960. À l'époque, l'extraordinaire crédibilité de la science et le statut social des scientifiques étaient issus d'une perception de leur objectivité, de l'autorité et de l'universalité des lois qui régissent la nature, et l'idéal philosophique véhiculé par une quête désintéressée de la vérité et de l'absolu. La confiance du public fut néanmoins mise à rude épreuve par des incidents, par exemple les catastrophes nucléaires, qui ont démontré les limites dans notre compréhension du monde naturel.
De nos jours, il existe une incompréhension navrante du public des défis contemporains qui alimentent une certaine méfiance envers les scientifiques. Par ces scandales, on constate avec consternation comment de grands adolescents vaniteux manipulent l'opinion publique pour leurs bénéfices personnels et l'avancement de leur statut social et scientifique. Comment redonner à la science cette crédibilité, plus grande encore que toute autre forme de connaissance, et sur laquelle la société moderne a appuyé son développement?
Comme l'illustre «Climategate», pour conserver son statut d'autorité morale et intellectuelle au 21e siècle, la science doit demeurer, plus que jamais, une activité sociale ouverte à la critique, au partage des idées et des points de vue, accessible au regard inquisiteur du public et des pairs. Ainsi, les décideurs et le public pourront à nouveau s'appuyer avec confiance sur l'extraordinaire accomplissement humain que représente la connaissance scientifique pour les aider à débattre et à trancher dans l'analyse de phénomènes d'une invraisemblable complexité tels le climat de notre planète.
Seulement alors pourrons-nous comprendre et contrôler l'effet de nos activités sur notre monde et aider les pays en développement à surmonter les extraordinaires défis auxquels ils font face dans le respect de l'environnement.
Ceci me rappel que le scientifique est aussi humain que le religieux et que même si beaucoup de nos sociétés occidentales se sont libéré de l'inquisition religieuse, nous avons refait la même connerie de redonner toute notre confiance, tout notre pouvoir a un ''autre dieu'' qui est le docteur science... Comme quoi l'humain a toujours besoin de se sécuriser dans quelque chose. Si c'est pas la religion, c'est la science... et demain ca sera peut-être autre chose encore.
Le scandale «Climategate» et l'échec de Copenhague
La Tribune
SHERBROOKE
Patrick Ayotte (professeur agrégé au département de chimie de l'Université de Sherbrooke)
La communauté scientifique a été ébranlée par une controverse en novembre dernier. En effet, le 12, des pirates informatiques ont percé les dispositifs de sécurité de l'université d'East Anglia pour s'emparer de données et de courriels échangés entre des experts du Climate Research Unit et leurs collaborateurs, tous membres du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).
Ces données, diffusé sur internet par les «hackers», mettent au jour certaines pratiques d'intimidation et des évidences de collusion dans l'évaluation scientifique par les pairs visant à discréditer et empêcher la publication de résultats scientifiques qui auraient jeté un doute sur les conclusions du GIEC publiées dans leur quatrième rapport publié en 2007. Ils mettent aussi en évidence leurs tactiques frauduleuses pour éviter d'avoir à diffuser leurs données à d'autres chercheurs, qualifiés de «sceptiques», qui auraient pu remettre en question leurs analyses et leurs conclusions.
D'autres courriels incriminants révèlent de l'information très grave sur certaines manipulations douteuses effectuées sur les données utilisées par le GIEC pour démontrer le rôle de l'humanité dans les montées de chaleur récentes du système climatique si préoccupantes et qui ont tant stimulé l'hystérie collective. Finalement, certains courriels font état d'ententes entre certains chercheurs afin de détruire de l'information sensible et incriminante pour éviter de devoir la divulguer, échappant ainsi aux lois d'accès à l'information.
Cette controverse, appelée «Climategate» par James Delingpole (l'histoire complète peut être trouvée à l'URL suivant: http://blogs.telegraph.co.uk/news/jamesdelingpole/100017393/climategate-the-final-nail-in-the-coffin-of-anthropogenic-global-warming/), pourrait bien être le plus grand scandale scientifique de notre génération! Et donc, comment l'«establishment» scientifique, des climatologues réputés d'Angleterre, des États-Unis et d'ailleurs, en est-il venu à sombrer dans une inconduite aussi grotesque démontrant autant de mépris et de dédain pour des collègues qui ne partagent pas leurs convictions?
Pour être compétitif en science, tous les moyens sont bons, surtout les grands!
Il faut comprendre que la diffusion des résultats scientifiques suit habituellement un processus rigoureux d'évaluation par les pairs. Avant leur publication, les résultats et leur analyse sont soumis à un examen approfondi par des experts du domaine qui doivent s'assurer que les résultats sont valides, que leur analyse est adéquate et que les conclusions sont bien justifiées par les observations expérimentales ou les prédictions de la théorie. Cependant, ce processus repose sur l'honnêteté et l'intégrité des pairs et certaines alliances, des échanges de faveurs et du trafic d'influence peuvent parfois venir faire dérailler le processus. Ces hommes et ces femmes peuvent avoir toutes sortes de motivations et le fait qu'ils détiennent (pour la plupart
un doctorat n'est pas une garantie que leur moralité est au dessus de tout soupçon, bien au contraire! Des intérêts et influences extérieurs peuvent venir altérer un jugement devenu disons... intéressé!
Par exemple, les pressions appliquées par les lobbyistes environnementaux, la nécessité qu'ont les chercheurs de produire et d'avoir un fort impact sur la communauté scientifique peuvent inciter ou entraîner certains individus à commettre de graves délits déontologiques. D'odieux manquements éthiques comme la falsification et la fabrication de résultats ont été commis par le Dr Jan Hendrick Schön dans le domaine des nanotechnologies en 2002, et par le professeur Hwang Woo-suk dans ses recherches sur le clonage et les cellules souches en 2005. Ce dernier a même été reconnu coupable d'avoir utilisé les ovules de ses employées et étudiantes pour ses recherches, une faute condamnée unanimement par la communauté scientifique.
Incidemment, l'Associated Press a estimé que le gouvernement coréen avait subventionné les travaux du professeur Woo-suk pour la somme totale de près de 25 millions$. Nous sommes peut-être ici sur la piste de quelque chose... Fortune et gloire seraient-elles parvenues à séduire nos incorruptibles scientifiques?
Quand la science et la politique forment un cocktail explosif
Bien sûr les sciences climatiques existent depuis des décennies. En fait, Svante Arrhénius avait le premier, en 1896, émis l'hypothèse selon laquelle des gaz atmosphériques, comme le dioxyde de carbone, pourraient causer un réchauffement du système climatique. Pendant des décennies, les scientifiques du climat ont été marginalisés et les budgets accordés pour la recherche scientifique étaient moins que modestes. Mais avec l'intensification de l'activisme environnemental dans les années 80 et 90, les sciences du climat sont devenues une des clés de voûte d'une propagande extrêmement vocale. Les budgets de recherche ont bien sûr explosé et la visibilité des obscures sciences climatiques s'est accrue considérablement, en faisant un des domaines scientifiques les mieux subventionnés et les plus compétitifs et influents (À ce sujet, les reportages suivants de la BBC sont aussi éloquents que troublants et je ne pourrais trop chaudement les recommander: http://video.google.fr/videoplay?docid=-4123082535546754758&hl=fr).
Quand la science prête sa crédibilité à la politique
Ceci nous mène à réexaminer l'évolution extraordinaire de l'environnement dans lequel les scientifiques doivent exercer leurs activités en 2010 par rapport à disons 1960. À l'époque, l'extraordinaire crédibilité de la science et le statut social des scientifiques étaient issus d'une perception de leur objectivité, de l'autorité et de l'universalité des lois qui régissent la nature, et l'idéal philosophique véhiculé par une quête désintéressée de la vérité et de l'absolu. La confiance du public fut néanmoins mise à rude épreuve par des incidents, par exemple les catastrophes nucléaires, qui ont démontré les limites dans notre compréhension du monde naturel.
De nos jours, il existe une incompréhension navrante du public des défis contemporains qui alimentent une certaine méfiance envers les scientifiques. Par ces scandales, on constate avec consternation comment de grands adolescents vaniteux manipulent l'opinion publique pour leurs bénéfices personnels et l'avancement de leur statut social et scientifique. Comment redonner à la science cette crédibilité, plus grande encore que toute autre forme de connaissance, et sur laquelle la société moderne a appuyé son développement?
Comme l'illustre «Climategate», pour conserver son statut d'autorité morale et intellectuelle au 21e siècle, la science doit demeurer, plus que jamais, une activité sociale ouverte à la critique, au partage des idées et des points de vue, accessible au regard inquisiteur du public et des pairs. Ainsi, les décideurs et le public pourront à nouveau s'appuyer avec confiance sur l'extraordinaire accomplissement humain que représente la connaissance scientifique pour les aider à débattre et à trancher dans l'analyse de phénomènes d'une invraisemblable complexité tels le climat de notre planète.
Seulement alors pourrons-nous comprendre et contrôler l'effet de nos activités sur notre monde et aider les pays en développement à surmonter les extraordinaires défis auxquels ils font face dans le respect de l'environnement.