L'inprimante 3D fais ringard aux cotés de ce que je vous propose :
HP est une société américaine célèbre, spécialisée dans la conception et fabrication d'ordinateurs et d'imprimantes. Afin d'innover dans le domaine de l'imprimante, l'entreprise se lance dans un projet d'envergure : la commercialisation d'imprimantes 3D et la démocratisation de cette technologie pour l'instant assez peu connue.
L'imprimante 3D, abstraite ou concrète ?
Beaucoup de personnes férues des nouvelles technologies rêvent toujours d'appareils capables d'imprimer de vrais objets, en trois dimensions, et pourtant, l'imprimante 3D existe bel et bien et depuis quelques années déjà !
En effet, des travaux de recherches effectués par une célèbre université américaine, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) avaient été entrepris avant l'an 2000 et avaient permis à une première imprimante 3D en couleurs de sortir pour le nouveau millénaire ! Une invention qui ne date donc pas d'hier, et qui pourtant reste assez peu connue.
Récemment, dans le courant de l'année 2008, on aura pu noter la sortie de trois principales imprimantes 3D très intéressantes :
* La Desktop Factory 3D Printer ayant pour objectif d'afficher un prix inférieur à 1000 dollars. Objectif qui n'est toutefois pas atteint puisque elle était commercialisée au départ pour le prix d'environ 5000 dollars, soit 5 fois plus. Cette imprimante utilise une fibre plastique blanche déposée en couches, pour former l'objet désiré. Ces couches peuvent-être ensuite peintes et/ou vernies.
* L'Alaris 30 Desktop 3D Printer, ses résines utilisées pour l'objet peuvent être opaques, transparentes et même souples, ce qui apporte une plus grande flexibilité pour le prototypage que la Desktop Factory.
* La Mcor Matrix qui utilise du papier A4 et une colle spéciale. Les pièces fabriquées ne sont donc pas bien solides, mais cette technique rend l'imprimante assez bon marché.
Ces imprimantes 3D couleur permettent donc de réaliser des prototypes de pièces en couleurs. Le résultat est assez fascinant puisque ce n'est ni plus ni moins que le prototype d'un objet qui sort de l'imprimante ! Une manière de matérialiser les objets virtuels.
Bien que ces trois imprimantes semblent être innovantes et fonctionnelles, une société américaine semble se démarquer par ses modèles d'imprimantes 3D : la Z Corporation.
Existant depuis 1994, elle emploie 160 personnes et a été lancée au départ sur les travaux de recherche du MIT et a commercialisé sa première imprimante 3D couleur en 2000. En 2005, ses imprimantes 3D couleur sont devenues haute définition.
Voici par exemple l'une de leurs réalisations :
Le principe
Tout d'abord, l'imprimante est reliée à un ordinateur possédant plusieurs logiciels de CAO tels que Catia, 3ds Max, SolidWorks etc. Après avoir conçu les objets 3D via ces logiciels, ceux-ci vérifient que les modèles sont bien imprimables, et permettent d'y ajouter des marques et ensuite de piloter les imprimantes 3D.
Un sac de poudre constitue l'élément de base. Il sera traité par l'imprimante pour être ensuite transformé et modelé par celle-ci pour prendre la forme de l'objet 3D désiré.
Un plateau dans un bac est recouvert d'une couche d'un dixième de millimètre de poudre. L'imprimante s'assure elle-même que cette couche est bien aplanie.
Chaque couche de poudre est ensuite recouverte de couleur, selon le modèle de base, par l'imprimante, et correspond à une coupe du ou des objets à imprimer. Ces couches reposent sur un plateau. Ce même plateau descend ensuite d'un dixième de millimètre et est à nouveau recouvert d'une couche de poudre, et l'impression de la couche suivante peut alors se dérouler. Et ainsi de suite.
Voici le résultat obtenu pour l'impression d'un caméscope :
Ce processus prend plusieurs heures à raison d'une à deux heures par centimètre de hauteur. Un centimètre équivaut à une centaine de passages soit un peu moins d'une minute par couche. Tout ceci reste quand même très long.
Si à la fin de l'impression, toute la poudre n'a pas été utilisée, elle est évacuée et recyclée pour être réutilisée à la prochaine occasion, le tout grâce à un système d'aspiration à air comprimé.
Voici une autre réalisation de cette imprimante 3D :
Ces imprimantes 3D de la Z Corporation coûtent cependant très cher, ce qui n'est guère étonnant au vu de la qualité des impressions : elles se situent entre 18 000 et 52 000 euros selon les modèles qui se distinguent par la taille des objets que l'on peut créer. Un prototype (une impression) est cependant abordable, pouvant revenir à quelques centaines d'euros maximum à raison de 20 centimes d'euros par centimètre cube.
La Z Corporation n'a pas l'ambition de développer ses imprimantes afin de les proposer au grand public, mais dans ses usages professionnels, la solution semblant très compétitive pour les industriels concernés.
HP et les imprimantes 3D
HP, déjà renommé pour sa fabrication d'imprimantes pour particuliers entreprend donc de s'attaquer à la vente d'imprimantes 3D. L'entreprise Stratasys lui fournira une ligne de modèles qui seront commercialisés par HP dans certains pays, d'ici la fin de l'année.
Un dirigeant HP déclare ainsi : "il y a des millions de designers travaillant en 3D avec des imprimantes 2D qui sont prêts à réaliser leurs travaux en relief" et de son côté, le PDG Scott Crump, de Stratasys, affirme croire "qu'il est temps de sortir l'impression 3D de la marginalité".
Ces modèles d'imprimantes 3D signés HP, seraient encore réservés aux professionnels, les modèles les plus abordables coûtant entre 12 000 et 15 000 euros, bien qu'ils pourraient s'ouvrir au grand public d'ici quelques années.
La technique d'impression reste la même que celle présentée plus haut, c'est-à-dire par couches de poudre/pâte superposées jusqu'à obtention de l'objet désiré.
L'imprimante 3D a devant elle un bel avenir et le grand public devrait être comblé d'ici à quelques années. Pour le reste, à quand l'impression 3D de véritables objets utilisables ?