La réalité, c'est que Bush a gagné avec 51% des suffrages, ce qui donne 48% à Kerry. Le résultat est que les États-Unis sont divisés. D'un part, il y a les ultra-conservateurs qui ont fait élire Bush. Pour comprendre l'issu du scrutin, il faut aussi savoir que parmi les sujets abordés pendant la campagne, il y avait le droit à l'avortement et la reconnaissance ds mariages entre homosexuel(le)s. 11 états avaient également invité les électeurs à décider du sort des mariages par voies de référendum. On connait les opinions de Kerry là-dessus et les conservateurs ne pouvaient pas lui donner l'aval. Bush cristallisent donc toutes les attentes des ultramontains dans un pays où plus qu'auparavant, la religion est à l'avant-plan. Sans tomber dans les excès des régimes ultra-intégristes des républiques islamistes, les États-Unis sont en train de basculer dans une ère religieuse. Le 51% de voix pour Bush viennent de là. Même dans certains des quartiers noirs et pauvres de la République, l'électorat a voté pas autant pour Bush que contre le libéralisme de Kerry.
Les États-Unis ont souvent été définis comme un pays étant capable du pire et du meilleur ; du pur libéralisme à l'ultra conservatisme, de la pur porno à un mouvement qui prône la chasteté jusqu'au mariage. Ces élections viennent de le prouver. Le pays est divisé et il ne faut pas croire que les forces progressistes de ce pays vont baisser les bras. Les fondements même de la République sont menacés : la liberté d'expression. Il y aura, selon certains experts, une mobilisation des forces vives libérales et progressistes aux États-Unis.
Tous les États-Uniens ne sont pas obtus. Une bon nombre d'entre eux sont des intellectuels ouverts sur le monde. Ce pays a bien des défauts, mais jusqu'à preuve du contraire, on y a encore le droit d'exprimer librement ses opinions. Il faudra s'inquiéter dès lors que des citoyens hostiles au régime en place commenceront à disparaître sans laisse de traces.
Pour tous : la France n'est pas plus dans le colimateur des États-Uniens que n'importe quel autre démocratie. Vous n'avez pas suffisamment de liens économiques avec eux pour que des représailles puissent vous inquiéter. Dormez sur vos millions d'oreilles !! J'aurais plus peur si j'étais Iranien ou Syrien.
Si ça peut vous rassûrez voici la perception d'un politopogue québécois : un président états-unien a beaucoup moins de pouvoir lors de son deuxième mandat pcq tous le reste de la classe politique sait pertinemment qu'il ne pourra pas se représenter à une troisième élection. On a donc moins intérêt à être dans ses bonnes grâces. Une analyse qui en vaut bien d'autre.
Moulmydic : va te coucher . En te reveillant, tu te rendras bien compte que les gratte-ciel de New-York sont tout aussi fascinant le lendemain de la réélection du Bush que la veille et que les États-Uniens, sans vouloir t'offenser, non seulement ne te déteste pas, mais en plus il t'ignore.[oeil]
"Oncques ne fauldray...jamais ne faillira"
Homo Platoregimontis