message posté le 5 avr 2008 à 15h36
Voici un petit article trouver sur le net plus présciment sur cyberpresse.ca et écrit par Stéphanie Martin :
L’incendie s’est déclaré vers 21h30. À ce moment, plusieurs témoins disent avoir entendu une explosion assez importante, qui aurait été vue jusqu’à Saint-Émile. Ensuite, les flammes se sont rapidement attaquées à la toiture de la partie centrale de l’immense bâtiment. Ce secteur abritait la plus grande salle d’armes au Canada.
>>> Les photos de l'incendie
Les pompiers n’ont pas hésité une seconde pour sonner une quatrième alarme, ce qui représente l’intervention de près de 100 pompiers. La Grande Allée a été fermée entre le bar Le Dagobert et l’Assemblée nationale. Des centaines de curieux assistaient à la scène, impuissants, le long des rubans de sécurité qui ont été installés par les policiers. Plusieurs camions-pompes ont été dépêchés sur place afin de lutter contre l’incendie, qui n’a jamais cessé de prendre de l’intensité. Vers 22h10, devant la puissance des flammes, une partie du toit s’est écroulée. Un autre pan important de la toiture s’est effondré quelques dizaines de minutes plus tard.
«Je marchais devant sur la Grande Allée et à un moment donné, j’ai entendu un gros bruit qui ressemble à du gaz qui prend en feu, explique Vincent Jaffré, un citoyen français en visite. J’ai immédiatement couru à mon hôtel pour prévenir le personnel, mais personne ne me croyait!»
Le chef des pompiers Ghislain Rousseau a aussi confirmé que le feu s’est propagé à une vitesse spectaculaire, parce que les murs étaient faits de bois très sec. Des travaux étaient en cours dans cet édifice, notamment pour y installer des gicleurs. Selon un représentant de l’armée canadienne, Paul Saccà, personne ne se trouvait à l’intérieur de l’édifice quand les flammes ont commencé.
La puissance du brasier impressionnait. Des tisons assez gros ont été vus, volant dans les airs, jusqu’à l’ouest de l’hôtel Le Concorde. Le personnel de ce même hôtel a même fermé l’ascenseur panoramique durant un bon moment.
Au moment d’aller sous presse, le brasier avait détruit une grosse partie du centre de l’édifice et fortement endommagé un musée, qui se trouvait dans la partie ouest. Le brigadier-général des Forces armées au Québec Christian Barabé a d’ailleurs confirmé que la majorité des archives du régiment des Voltigeurs de Québec qui se trouvaient dans ce musée, dont les plus vieilles composantes datent de 1885, ont été détruites par le brasier. Des armes, des costumes de collection et des coupures de journaux ont aussi volé en fumée.
En raison de cet incendie, 350 soldats de la réserve devront être relogés.
La partie est était toujours la proie des flammes au moment d’aller sous presse, elle qui abrite des bureaux administratifs. Les pompiers tentaient toujours
de sauver cette partie du Manège et le musée.
La conseillère municipale de la Ville de Québec et responsable des dossiers de patrimoine, Denise Trudel, s’est présentée sur les lieux de l’incendie dès qu’elle a appris la triste nouvelle. «C’est une catastrophe pour Québec», s’est-elle écriée.
«Rebâtissez ça au plus vite», dit Labeaume, atterré
Joint à Paris au beau milieu de la nuit, le maire de Québec, Régis Labeaume, était atterré hier à l’annonce de la nouvelle de l’incendie qui a ravagé le Manège militaire.
«Je suis dévasté, je suis à terre, je n’en reviens pas!» a lancé le maire Labeaume en entrevue à LCN, en direct de Paris.
«Ça fait partie du mobilier de Québec. (...) Il manque un très gros morceau. Ça fait partie du système sanguin de la ville», a ajouté le maire à propos de cet incontournable de la capitale. «Instinctivement, j’ai envie de dire au gouvernement fédéral “Rebâtissez ça au plus vite, c’est tellement important dans notre vie”.»
M. Labeaume, visiblement secoué, a soulevé la possibilité d’écourter son voyage en France et de rentrer plus tôt au Québec, «si je peux être utile». Il devait passer encore une semaine en Europe. Il a contacté d’urgence son chef de cabinet pour évaluer la situation.
Stéphanie Martin