message posté le 5 fév 2008 à 18h51
Alstom compte bien prendre une bonne longueur d'avance sur ses principaux concurrents, notamment l'allemand Siemens et le canadien Bombardier, dans le secteur à fort potentiel de développement des trains à grandes vitesses.
Le groupe ferroviaire français a procédé, mardi, à ses installations de La Rochelle, à la présentation officielle de son plus récent train, l'« automotrice à grande vitesse », l'AGV.
Ce train, qui représente un condensé des plus récentes technologies ferroviaires, est réputé plus rapide, plus spacieux et plus vert que les actuels TGV en services un peu partout en France.
L'une des particularités les plus notables de l'AGV est son mode de propulsion. En effet, plutôt que de concentrer la motorisation dans les véhicules de têtes et de queue, comme c'est actuellement le cas pour les TGV et la plupart des autres trains traditionnels, celle-ci est répartie également dans chacune des voitures de l'AGV. Selon les ingénieurs d'Alstom, cette répartition permet de réduire considérablement les coûts de maintenance et d'accroître le nombre de passagers dans une même rame.
L'AGV devrait être légèrement plus rapide que les TGV de dernières générations avec une vitesse « commerciale » de 360 kilomètres à l'heure, contre 320 kilomètres à l'heure actuellement.
Un pari gagné pour Alstom
Alstom s'est aussi montrée particulièrement fière d'avoir pris le risque de développer son AGV en toute autonomie, « sur fonds propres », un risque qui pourrait s'avérer payant puisqu'il donne au constructeur français une longueur d'avance sur ses principaux concurrents.
Déjà, l'opérateur italien NTV a signé un contrat de plus de 1,5 milliard d'euros (2,2 milliards de dollars) avec Alstom pour la livraison et l'entretien d'au moins 25 rames.
Et signe de l'intérêt suscité par l'AGV sur les marchés européens, Alstom pourrait remporter un appel d'offres en Allemagne, en plein coeur du fief traditionnel de son concurrent Siemens.
Ces contrats, ajoutés à ceux remportés récemment par Alstom en Argentine et au Maroc, ne font que renforcer, selon les observateurs, la position du constructeur français face à ses concurrents allemands et canadiens pour l'obtention du prochain « contrat du siècle », qui visera sous peu à remplacer au moins 300 des 500 rames des chemins de fer français
source; radio canada...