Une récession? Enflure verbale, répond un spécialiste
Claude Plante
La Tribune
SHERBROOKE
Les risques que le Canada soit emporté dans la tourmente économique avec les États-Unis ne sont pas très élevés, compte tenu de la vigueur de l’économie canadienne.
Les secteurs qui pourraient être affectés ici par un ralentissement de la demande chez nos Voisins du sud ont déjà largement été touchés en 2007.
On assiste depuis quelques jours à de l’enflure verbale de la part de personnes «voulant avoir de l’effet dans les médias».
C’est ce que croit le professeur Luc Savard, de l’Université de Sherbrooke. «Il y a de l’excès de langage depuis quelque temps», dit-il. Il y a des signes de ralentissement, mais pas de récession, surtout pas au Canada.»
«Il faut attendre encore six mois pour voir ce qui va se passer. On a connu des pertes d’emplois en décembre, mais on n’a pas de croissance de l’emploi à tous les mois. Les chiffres canadiens sont meilleurs que ceux des États-Unis.»
Il est loin d’être dit que l’éventuelle récession américaine aura automatiquement en effet d’entraînement chez nous, selon le directeur du Groupe de recherche en économie et développement international de l'Université de Sherbrooke. «Tout dépend des secteurs qui seront affectés aux États-Unis et comment.»
«Les Américains n’arrêteront pas complètement de consommer. Ce n’est pas tout le monde qui perd son emploi. Aux États-Unis et au Canada, le taux de chômage est très bas.»
«Ailleurs dans le monde, la consommation des ressources naturelles va continuer», analyse-t-il.
Cet expert oublient que la grande majorité des manufacturiers font des affaires surtout aux États-Unies -certains exclusivement aux États-Unies !! Tous les fournisseurs qui dépendent principalement du marché états-unien vont s'en ressentir : ceux qui verront (voient déjà) leur part de marché diminuer avec la chute du marché immobilier ; la diminution de la vente de véhicules aux États-Unies a déjà des répercussions non seulement en Ontario mais également dans toutes les pme qui fournissent les manufacturiers d'automobile. etc...
"Oncques ne fauldray...jamais ne faillira"
Homo Platoregimontis
En faite, c'est surtout une crise de confiance. Vu que personne ne sait où sont les subprimes, tout le monde suspect tout le monde. Résultat, les marchés financiers sont grippés...
Mais l'économie mondiale se portent bien, les entreprises ont de bons fondamentaux, donc il n'y a pas de bulle, étant donné que les bourses ont progressé au même rythme que les résultats des entreprises.
Il y a un facteur qu'on oublie, on est en pleine élections américaines. Et ça peut, selon les candidats, donner des espoirs... Et l'important pour relever la consommation, c'est surtout de créer des conditions de confiance. Le Canada n'a pas trop à craindre pour le moment. Au pire, 2008 sera une année moins bonne...
Quesh a écrit Oui c'est ça jusqu'au jour où ils ont regardé C'est comme la société générale qui s'est fait escroquer des milliards d'euros par un seul "trader"
L'affaire de la Société Générale, c'est de la connerie.
Soit ils sont débiles pour ne pas voir la fraude, avec un trader qui est superman... 5 milliards c'est beaucoup quand même.
Soit c'est juste un bouc-émissaire, pour passer la pilule. Et cette solution la plus réaliste.
atlantiscity a écrit En faite, c'est surtout une crise de confiance. Vu que personne ne sait où sont les subprimes, tout le monde suspect tout le monde. Résultat, les marchés financiers sont grippés...
Mais l'économie mondiale se portent bien, les entreprises ont de bons fondamentaux, donc il n'y a pas de bulle, étant donné que les bourses ont progressé au même rythme que les résultats des entreprises.
Il y a un facteur qu'on oublie, on est en pleine élections américaines. Et ça peut, selon les candidats, donner des espoirs... Et l'important pour relever la consommation, c'est surtout de créer des conditions de confiance. Le Canada n'a pas trop à craindre pour le moment. Au pire, 2008 sera une année moins bonne...
Bah, aux nouvels les chefs de la Banque du Canada ont dit que 2008 serait une année moins mauvais qu'on le pense et que le taux de croissance ne passera de 2.3% prévu qu'à 1.8%. Ils ont aussi annoncé que le prix des biens allaient devenir normaux et qu'on aurait pas à avoir peur de l'équation.
Étrangement, je trouve ça un peu trop bien mais bon, je rapporte ce que j'ai entendu aux nouvelles...
En tout cas, Trichet fait bien de ne pas baisser le taux directeur, avec les poussées inflationnistes qu'on a en ce moment, ça ne sonnerait rien de bon et risquerait de créer une bulle immobilière... je pense que ce que fait la FED est de la connerie de vision à court terme... certes ça apaise les marchés mais ça ne fait que remettre à plus tard l'éclatement de la bulle qui de toute manière se devra de dégonfler tôt ou tard. Les Américains vivent vraiment à crédit, et tant que le reste du monde est là pour les financer, ça va... mais le jour où... boum.
Moneymail a écrit En tout cas, Trichet fait bien de ne pas baisser le taux directeur, avec les poussées inflationnistes qu'on a en ce moment, ça ne sonnerait rien de bon et risquerait de créer une bulle immobilière... je pense que ce que fait la FED est de la connerie de vision à court terme... certes ça apaise les marchés mais ça ne fait que remettre à plus tard l'éclatement de la bulle qui de toute manière se devra de dégonfler tôt ou tard. Les Américains vivent vraiment à crédit, et tant que le reste du monde est là pour les financer, ça va... mais le jour où... boum.
LA FED ne fait pas de connerie. C'est juste que la vision et les objectifs de la FED et de la BCE sont antagonistes. La BCE sacrifie tout pour limiter l'inflation, et la FED fait tout pour stimuler l'emploi et l'économie. Pour le moment, les USA ont de meilleurs résultats que la zone euro...
Dans cette crise, il n'y a pas de vrai bulle immobilière, mais un abus de produit de crédit, sans aucune attention. C'était donner de l'argent par la fenêtre, sans garantie. Ce baser sur du vent. Et c'est bien ça le problème. C'est une euphorie irréaliste, qui a fini par retrouver le chemin de la réalité...
On oublie que l'économie, ce n'est pas que chiffres, des fonctions etc... C'est surtout énormément de confiance et de croyance, et ça peut maintenir un système totalement stupide, pendant tout le temps que les acteurs croient que c'est viable...
