Pas une histoire de fous mais une histoire tout de même.
Aujourd'hui, je n'ai pas travaillé (première journée de congé en un mois !!). Donc, pas mis le réveil ce matin. Me suis levé à 09h09. Pris mon temps pour déjeuner. Traîné devant la télé à me revoir deux épisodes de
Star Trek : Enterprise. Puis, sur le coup de midi -je devrais dire sur les coups de midi puisque de toutes ses cloches, les deux clochers de l'église qui est de l'autre côté de la rue m'ont rappelé qu'on était déjà au mi-temps de la journée- je me suis donc précipité lentement dans mes souliers et fait à l'extérieur de la maison par cette chaleuseuse et ensoleillée journée d'octobre tout ce que j'avais à faire. Vers deux heures, je me suis fait un cadeau presque quotidien : aller prendre un café chez
Second Cup, coin Mont-Royal et Saint-André (pour ceux qui connaisse).
A la caisse, devant moi, une exquise jeune petite femme aux jambes un peu trop courte mais parfaitement callipyge dans son jeans moulant. Un plaisir pour les yeux, pour les miens qui auraient très bien pu sortir de leurs orbites si je n'étais pas plus civilisé.
J'aime m'asseoir dans un des fauteuils capiteux, près des vitrines qui donnent sur la rue. Vitrines qui exhibent bine plus le spectacle de la rue que celui de l'intérieur du café, bien sûr !!
Un fauteuil nous sépare. Soudain, je la reconnais : je l'ai déjà vu la semaine dernière, en compagnie d'un homme qui devait facilement être son aîné d'au moins 20 ans, si ce n'était pas plus. L'un en face de l'autre. Elle qui semblait plutôt très concentrée dans l'étude du livre sur ses genoux ; lui qui semblait être un mentor, un professeur.
Aujourd'hui, sans son mentor, seule. Les positions inversées. Moi à la place où elle était assise la fois précédente, et elle à la mienne. Joli profil. Un nez presque aquilin, très affirmée -comme je les aime. Un joli visage. Des lèvres pulpeuses mais pas trop. Moins que la Jolie, un peu comme la Bardot.
Cette fois-çi, j'ai pu apercevoir quelques mots sur la couverture de son livre : HEC. Une future gestionnaire.
Environ dix minutes plus tard, c'est Michel Tremblay qui est venu combler l'espace entre elle et moi. Je me senatis plutôt bien entouré. Une jeune femme qui ne semblait absolument pas avoir reconnu Tremblay (elle aurait peut-être plus facilement reconnu Trump !!
) et un icône vivant de la littérature québécoise.
Soudain, je me sentais moins coupable de réserver mes regards admiratifs à cette jeune beauté sur laquelle je jetais mon dévolu visuel dans l'intention de ne pas déranger ce grand dramaturge qui, fortement amaigri est de tout évidence en train de se remettre d'un cancer (ce n'est pas un secret).
Voilà. Une simple tranche de vie.
"Oncques ne fauldray...jamais ne faillira"
Homo Platoregimontis