Je ne tiens pas à faire l'avocat de la religion chrétienne et de son histoire.
Je reconnaît le rôle néfaste qu'elle a joué dans le passé et encore aujourd'hui. Bien entendu, la religion n'aime pas l'athéisme. Pour cela, je trouve la loi de 1905 bien faiblarde, en laissant encore trop de place à la religion.
Ce à quoi je m'oppose, c'est de mettre les structures politiques et sociales du monde Moderne) à d'autres époques, comme le Moyen-âge. (Ainsi que la langage révolutionnaire et religieux de la Révolution iranienne de 1979, véritablement empreint de modernité)
Toutes les institutions luttent pur ne pas changer, sinon en surface (car ce ne serai pas des institutions CQFD), comme l'Eglise catholique. Le protestantisme est aussi une hérésie, qui propose une relecture des Textes et sape la structure hiérarchique que le christianisme a construite en plusieurs siècles. Le Pape s’est évidemment senti menacé par ces hérétiques. Ne pas oublier aussi au niveau des état que le protestantisme brise principe du
Cujus regio, ejus religio, « tel prince, tel religion », d’où la guerre civile en France.
Il est indéniable que la papauté a transformé un statut d'évêque de Rome,
primus inter pares en celui de chef spirituel, au sommet d’une hiérarchie (ce qui n’existait pas aux premiers siècles de la chrétienté). Le Pape était un chef d'Etat sur ces possessions en Italie centrale et un chef spirituel. Il avait à la fois du pouvoir (par des moyens de coercitions, telle que l'excommunication) et de l'autorité.
Je ne remets pas en cause la dimension politique du Pape. Quand Léon III couronne Charlemagne empereur, il marque son pouvoir face à Byzance. Ce que je conteste, c’est la vision de la papauté comme gouvernement.
Clercs et seigneurs laïcs se sont engagés dans une lutte pour établir leurs "pré-carré". Je pense notamment à toute la querelle des Investitures entre le Pape et l’Empereur. Je ne dirai pas qu’ils s’agissent de contre-pouvoir, terme politique moderne inspiré de Montesquieu.
La diffusion de la religion chrétienne peut se comparer à un marketing, dans l’Antiquité. Le but du christianisme est d’évangéliser, chose nouvelle par rapport aux religions antiques qui ne font pas de prosélytisme. Le Salut est évidemment un bon argument de vente ! Mais 380, le christianisme devient seul religion officielle de l’empire et se diffuse par la violence. C’est là la limite selon moi d’une religion comme produit à vendre. La Papauté est évidemment le gardien de l’orthodoxie, c’est on rôle. Par contre aujourd’hui dans notre monde sécularisé et désenchanté, la dimension marketing de la religion est assumée. Jean-Paul II et Lustiger etaient de véritables experts en marketing !
Le 10 000ème messages du forum "dernier mot", c'est qui ? Bin c'est moi !!!