En fait le chiffre de chômage ne sert à rien si on ne le compare pas au pourcentage de "population active". Or aux USA, la population augmentant, la population active devrait logiquement croitre aussi mais la réalité est tout autre puisque le pourcentage de gens pouvant exercer un métier continue de son coté de chuter.
Alors soit ces gens "ne sont plus en mesure de travailler", soit ils ont perdus tout espoir de trouver un travail. Or en ne cherchant plus de travail, on disparait aussi des chiffres du chômage (double magie!).
Ainsi depuis 2007, le chiffre est passé de 65% à 63% et continue de chuter. A l'inverse en France, le taux reste inchangé à 56%. Cela n'a l'air de rien... mais 2,5 millions de personnes ont disparues des chiffres du chômage de cette manière aux USA.
Or si en France, le taux de population active est plus faible, c'est en partie due au fait qu'on peut vivre sans travailler, les femmes au foyer peuvent avoir des aides, idem pour les handicapés ou encore ce que nous appelons ici les "cas sociaux", ces gens qui rencontrent des difficultés dans leur vie et qu'on refuse d'abandonner. Mais aux USA, la vie n'a pas la même couleur, et sans travail, sans "participation active" tu te retrouves sans rien du tout. C'est donc une situation bien plus grave car ces gens se sont donc sans doute retrouvés dans des bidonvilles ou dans des situations bien peu souhaitable.
Quant aux merveilleux chiffres de la croissance aux USA ou en Angleterre, il ne faut pas oublier qu'il y a eu révision de la méthode depuis 2010! En effet, la recherche a toujours été considérée comme une dépense et non un gain jusqu'à cette date.
Et je partage cette vision d'avant réforme : d'une part parce que toutes les recherches n'aboutissent pas toujours. Mais aussi parce que si une recherche provoque une innovation alors c'est l'exploitation de cette innovation qui générera de la richesse et non la recherche en elle même.
Or aujourd'hui non... la recherche est considérée comme un investissement... par conséquence, générateur de richesse qui doit être comptabilisée comme tel. Ainsi donc tous les états peuvent prétendre avoir X% de croissance avec cette méthode puisqu'il s'agit ni plus, ni moins que de dire que les 2,8% de PIB dépensés dans la recherche correspondent en réalité à 2,8% de richesse produite! (De quoi devenir fou en fait!).
Mais en Europe on est pas mieux, plutôt que d'inverser le sens des dépenses, on préfère intégrer dans le PIB la prostitution ou la vente de drogue comme création de richesse. Là encore c'est totalement débile. J'ai hâte du jour où on nous dira que chaque homme qui se masturbe rapporte de l'argent à son pays!
Humm... je me suis quelque peu écarté du sujet.
Donc pour en revenir à notre sujet, oui la baisse du chômage est une bonne chose... le problème c'est que celui ci s'accompagne d'une baisse de la population active... ce qui veut dire que le marché de l'emploi américain est donc au bord de l’effondrement : on crée des emplois... mais bientôt il n'y aura plus personne capable d'occuper ses postes car ceux qui sortent du périmètre de la population active concernent principalement des gens qui ne pourront plus jamais répondre aux besoins de l'économie.
Autre point, la création d'emploi est une chose, mais faut aussi regarder la qualité de l'emploi. Un emploi en temps plein génère bien plus de richesse qu'un temps partiel. Or aux USA, une bonne partie des emplois sont de mauvaises qualités et l'époque des américains avec 3 emplois est déjà de retour!
Jeux de gestion addict!