Je reviens d'une semaine très chargée à ParaDDox. La ville est enfin achevée !!
Voici donc le suite des aventures palpitantes d'Hyppolite Lebenêt, aspirant-Maire de ParaDDox :
ParaDDox épisode 3 -
Le jour s’est levé sur ParaDDox, et le soleil brille comme d’habitude, car cela est inscrit dans la Constitution.
Je reviens de chez mon psy, qui a baissé les bras, comme les 42 précédents, renonçant à faire quelque chose pour me guérir de ma mégalomanie. Je suis un cas particulier paraît-il…
La construction de la ville avance à grands pas, le petit port industriel est maintenant terminé.
De là partent dans tout Enferland mes produits alimentaires à base de plantes et d’algues qui donnent à mes sujets force et santé, afin d’assurer un rendement maximum de mes usines, sociétés, entreprises, magasins, fermes, compagnies de navigation, flottes aériennes, trains, camions, cinémas, théâtres, agences de voyages, chaînes de télévision, de radio, élevages divers, champs de courses, casinos……
Hyppolite est prêt pour la seconde épreuve de son diplôme de Maire. Elle s’appellera « immersion ». Pendant 3 jours, il va devenir un citoyen d’Enferland.
Avant d’être officiellement désigné Maire de ParaDDox, Hyppolite devra goûter à la vie de rêve de mes administrés. Le bonheur est d’ailleurs obligatoire à Enferland, il y a même des concours pour désigner le citoyen le plus heureux de l’empire. Encore une de mes idées, et j’en ai une par minute. Toutes géniales bien sur.
Lundi. Hyppolite s’éveille après une bonne nuit de sommeil. Mais pas de temps à perdre : rendez-vous à 8 H dans une usine de chewing-gum, rayon dégustation.
Hyppo sera goûteur, et devra mâcher des chewing-gums aux algues pour tester leur saveur. A 11H30, souffrant d’une forte irritation des muscles de la mâchoire et d’une monumentale crise de nausées, il est emmené aux urgences où il passe le reste de la journée. Je l’appelle pour lui demander de ses nouvelles, car je ne suis pas à une hypocrisie près…
Mardi. Après un repos bien mérité, Hyppolite est fin prêt pour sa seconde épreuve, qu’il espère plus calme que la veille. Quelque chose me dit que ça ne sera pas le cas.
Rendez-vous sur le chantier de construction d’une méga-tour, après une petite traversée de la ville. A l’approche de l’engin, les habitants fuient de toutes parts, ce qui leur permet de faire un peu de sport avant d’aller gagner durement l’argent qu’ils me reverseront. Il faut toujours joindre l’utile à l’agréable, ce dernier terme m’étant bien sur réservé.
Mais Hyppolite peine pour conduire l’EVT en ville. Au bout de 10 minutes, c’est l’apocalypse. Les rues sont désertes, la population affolée s’est réfugiée dans le métro et les parkings souterrains. Enfin, après avoir semé la terreur sur son passage, Hyppolite arrive sur le chantier à 17H45. Le chef de chantier, au bord de l’apoplexie, lui fait grâce du dernier quart d’heure de travail.
Hyppolite n’est pas un bon conducteur d’engins, mais question catastrophe c’est un vrai champion. Respect !
Mercredi. Hyppolite, inquiet, se demande à quelle sauce il sera mangé aujourd’hui. Bonne question, car c’est dans les cuisines d’un hyper-restaurant qu’il va devoir travailler. Section frites. 1000 clients environ à servir par heure. Il est 8 H et il fait une chaleur d’enfer près des friteuses. Hyppolite assume sa fonction, consciencieusement et stoïquement, jusqu’à 19H. L’odeur et la graisse lui collent aux vêtements, à la peau. Il a l’impression de devenir une frite géante.
C’est muni d’un masque à gaz que je le reçois, le soir même, pour le féliciter et lui remettre la médaille du plus mauvais employé de la ville, qui normalement est sanctionnée par un « T.R.I.M.E.R. »
Je pense qu’hyppolite aurait eu toutes ses chances pour remporter la médaille d’honneur, mais il n’a pas le droit de concourir. Dommage…
Hyppolite n’est pas au bout de ses (mauvaises ? ) surprises, car d’autres épreuves l’attendent. Pour le moment, il se repose à Véronaville, avec ses conseillères municipales, visiblement très occupées.
La suite bientôt, mais en attendant, méditez bien sur ceci pendant que j'arpente mes longs couloirs tapissés de miroirs :
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L’incroyable City Journal d’EnferlanD -
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Le C.J. d'Enferland et de son univers impitoyaaaaable reviendra peut-être, un jour...
uce: merci 
et vive les smileys 
