La suiiiiiiiite !!!
Eh bien voilà, VU est HS et tient compagnie aux balais, et GRONAZE croupit en prison.
Enfin tranquille !!!
Dehors, tout est calme. Mes administrés, dociles et résignés, sont en train de participer à un concours que je viens de lancer : « déclaration maximum ».
En effet, comme j’étais à court d’idées pour instaurer de nouveaux impôts, j’ai décidé de faire un concours : les 3 gagnants ne paieront pas d’impôts l’année prochaine.
Pour gagner, il faudra déclarer le plus de revenus et de biens possibles. Tout est accepté. Certains déclarent tout le contenu de leur maison, comptent les portes, les fenêtres, la vaisselle, les interrupteurs, je crois que j’ai eu là la meilleure idée du siècle, qui va me rapporter une fortune en impôts. A tel point que je vais engager du personnel pour chanter mes louanges à longueur de journée. Peut-être faudra-t-il aussi que je fasse agrandir les encadrements des portes de mon château…
D’ailleurs, devant l’augmentation des déclarations et des paiements, qui arrivent depuis que la ville a été créée, j’ai été obligé de faire construire un nouvel hôtel des impôts, car l’autre n’était plus assez grand.
Je renvoie mon couturier qui vient de prendre les mesures afin de me confectionner un nouveau costume, et je reste encore quelques minutes à admirer ma modeste personne dans le grand miroir que j’ai fait poser sur l’un des murs de mon bureau.
J’en ai d’ailleurs fait mettre un peu partout dans la mairie et dans ma résidence. Certains disent que je fais du narcissisme, je ne vois pas ce qui leur donne cette impression…
Penché sur une carte de la région, dans mon petit bureau au 1er étage de la Mairie d’Enfercity, je cherche une destination pour mes prochaines vacances.
Je laisse un peu tomber la carte pour regarder le courrier que vient de m’apporter Anaïs, ma fidèle et dévouée (et jolie) secrétaire.
Comme d’habitude, j’ai droit à un tas de lettres anonymes non signées par leurs auteurs que je m’empresse de jeter à la corbeille, quand tout à coup l’une d’entre elles attire mon attention : elle est toute rouge, ma couleur préférée.
Je la retire du tas et je lis :
« AHA méfie-toi, Mademoiselle B. est une espionne »
Mademoiselle B ? voyons, qui ça peut-il bien être ? je ne vois qu’une personne, Bernadette, ma nouvelle femme de ménage, chaleureusement recommandée par une de mes connaissances, « the bug&bear ».
Ici avec ses gants de ménage Mapa.
Je ne puis le croire. Bernadette, femme de ménage modèle, discrète, efficace, une espionne ? et pourquoi pas au fait ? Je suis adulé, envié, jalousé, (certains médisants diront détesté, haï, décrié, mais je ne peux le croire, le dernier sondage m’était favorable à 99,99%) donc je dois me méfier de tout le monde. Ciel !! quelqu’un me regarde !!! ouf… j’ai eu chaud, ce n’est que mon reflet dans la glace.
Je crois que je suis surmené, il est temps que je prenne l’air.
A ce moment mon portable sonne (cri de Tarzan). Dès les premiers mots, j’attrape ma mallette et je fonce dehors en criant : Anaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis !!! bouge-toi, on a un problème !!!!!
Anaïs est toujours prête pour le départ
Nous décollons à bord de la soucoupe de VU. Mon rhume est enfin passé. Heureusement car à chaque fois que j’éternuais l’engin faisait un looping et se mettait à voler sur le dos.
En route, je mets Anaïs au courant de ce qui se passe. Un grand singe a été aperçu à l’angle de la rue AHA 1er et de l’avenue AHA le Magnifique.
Parvenus sur les lieux, nous ne voyons personne. Mais un nouveau message m’informe que le singe géant serait en train d’escalader la façade du 1000, mon hôtel des impôts. Moi qui dépense une fortune pour faire nettoyer les vitres… Il faut faire vite, je ne veux pas de traces de doigts sur les glaces de mon bel immeuble. Le premier qui dit maniaque, je lui quadruple ses impôts.
Nous arrivons en vue du 1000. Effectivement, il y a bien quelque chose en haut du building… un gorille géant… mais c’est King-king !!!
Il faut absolument faire quelque chose. Ce singe va mettre à sac l’immeuble, et j’ai bien envie de le transformer en sac.
Je laisse les commandes de l’OVNI à Anaïs et je sors une petite boîte de ma mallette. Un petit cadeau qu’on m’a fait il y a quelques temps à l’occasion de la réception donnée en l’honneur de l’inauguration de ma première statue de Maire, pour laquelle je suis obligé d’employer une entreprise de nettoyage à temps complet car elle est souvent la cible de certains habitants qui seraient mécontents de ma gestion de la ville, chose impensable… moi qui me dévoue corps et âme pour ma cité… je suis un incompris. Mais gare à ceux qui sont pris en flagrant délit : ils doivent traverser la ville habillés en canards et chanter mes louanges avec des textes écrits par moi.
J’ai ouvert la petite boîte qui en fait contient des petites pilules rouges et bleues. Il faut en prendre une de chaque, ce que je fais aussitôt. Le résultat ne se fait pas attendre. SpidermAHAn est né.
Sans attendre je saute de l’OVNI et je me pose sur la façade de l’immeuble que je commence à escalader.
Parvenu sur le toit, je me trouve face à face avec King-king, qui a l’air aussi sympathique qu’une roulette de dentiste.
Sans perdre un instant et pour profiter de la surprise, je le transforme en cocon de soie.
Pendant que l’hélico de l’armée emmène le gorille vers mon labo où l’attend mon équipe de chercheurs, j’ai regagné l’OVNI. Je jette un coup d’œil sur le portable d’Anaïs pour voir ce que donne le reportage qu’elle a fait sur moi. C’est parfait comme d’habitude. Je vais encore être le héros ce soir aux infos de 20H, de 20H30, 21H, 21H30, 22H, 22H30, 23H……………….
Je file immédiatement vers mes studios de télévision pour superviser le montage et les commentaires, on n’est jamais assez prudent, il y a toujours des gens prêts à me nuire, alors que je dispense tellement de bien autour de moi. Et d’argent…
En remerciement pour services rendus au cours de cette mission, je vais offrir également des porte-clés en forme de gorille aux militaires qui pilotent l’hélico. Le premier qui dit que je suis radin devra apprendre par cœur le rôle de l’avAHAre.
Alors que je regagne mon OVNI, quelque chose tombe de ma poche… la lettre anonyme rouge. Et soudain ça fait tilt : l’appel téléphonique, le gorille, et si tout ça n’avait pour but que de m’éloigner de Paradise ? Quelque chose me dit que je vais avoir une surprise.
De retour à Paradise, je me précipite à la Mairie. A peine franchie la porte, je me cogne à Bernadette qui sortait précipitamment, les bras chargés de dossiers. Voilà tous les papiers par terre, parmi lesquels des photocopies de mes comptes bancaires en Suisse, de mes actions en Bourse, des revenus de mes haras, de ma mine de diamants, de mes puits de pétrole au Texas, de mes 19 grandes bijouteries, de ma flotte de bateaux de croisières, de mes agences de voyages, de ma chaîne de supermarchés, de mes centres de thalassothérapie, de mon usine de voitures, de mes avions de ligne, de mes chaînes musicales de TV, de mes fabriques de meubles, de mes restaurants, de mes constructions de résidences de luxe, et… de ma baraque à frites.
Tout cela éparpillé sur le perron de la mairie, avec Bernadette étalée au milieu.
Tandis que mes gorilles, euh je veux dire mes employés chargés de ma tranquillité, emmènent Bernadette vers « Sans Espoir » pour tenir compagnie à GRONAZE, Anaïs m’aide à ramasser les documents top ultra secrets confidentiels que mon ex femme de ménage avait réussi à extirper de mon coffre fort hyper-sécurisé. Comment a-t-elle fait, je n’en sais rien, mais je crois que la combinaison était trop facile : «AHA». Faudra que je la change.
Quant au gorille, après être passé entre les mains expertes des savants de mon labo, il a été transformé en statue de plâtre géante et trône sur le parking d’un de mes supermarchés. Ca attire les clients, et les affaires ont doublé. Mes comptes en Suisse aussi. Reginald en est spécialement chargé.
Pendant ce temps, mes administrés continuent de faire le concours, en espérant gagner leur année d’impôts gratuite. Le montant des revenus atteint des sommes astronomiques, j’ai déjà explosé 3 calculatrices pour en déterminer le montant.
Confortablement installé à Valle del Sol, je goûte aux joies du nautisme sur la mer toute bleue, en compagnie d’Anaïs à qui j’ai remis son CDI ce matin-même.
Et nos héros sont déjà prêts pour une autre aventure
La devise d’Enfercity :
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Le C.J. d'Enferland et de son univers impitoyaaaaable reviendra peut-être, un jour...