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La bière au lait

message posté le 9 sept 2005 à 18h46

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glambolez

  • membre
  • Nancy
En France, ona pas de pétrole, on a pas de sous, on a presque plus de chercheurs, mais ona des idées...

Marcel Besnard, l'inventeur de Lactiwel, se verse un verre de Bière de lait,
le 08 septembre 2005 à Plélan-le-Grand

"Bloqué par les quotas laitiers", un ex-éleveur breton a inventé et tente de
commercialiser une bière au lait, qui allie les bienfaits du lait fermenté
au goût et à la couleur du malt.
"L'idée de produire de l'alcool à partir du lait, ça a d'abord choqué tout
le monde", s'amuse Marcel Besnard, l'inventeur de Lactiwel.
Mais "à l'heure où les producteurs sont dans la rue à cause de la baisse des
prix", ce "nouveau produit pourrait contribuer à revaloriser la filière
laitière", ajoute cet homme de 55 ans.
Le lait est "une passion" pour Marcel Besnard depuis trente ans. "J'ai passé
un BTS d'industrie laitière en 1975, et depuis, même si j'ai changé de
métier pour l'informatique, j'ai continué à réfléchir sur le lait",
explique-t-il. En 1992, il fait ainsi breveter une technique pour influencer
la teneur du lait de ses vaches en acides gras insaturés, les fameux oméga
3, 6 et 9.
En 2003, il lance des essais de fermentation du lait selon un processus qui
reprend, à quelques détails près, celui de la bière.
Il s'appuie pour cela sur les bactéries lactiques et de levures spécifiques
contenus dans le kéfir, boisson traditionnelle au Moyen-Orient, qu'il
considère comme "un des meilleurs probiotiques", ces micro-organismes
vivants réputés bons pour la santé.
Ce concept "d'aliment santé" pourrait d'ailleurs, selon lui, devenir l'un
des principaux arguments de promotion de la Lactiwel. Le brasseur avoue tout
de même qu'avec 2% d'alcool, il sera probablement difficile de contourner la
loi Evin sur la publicité.
Marcel Besnard fabrique sa bière au lait de manière quasi "secrète", à
petite échelle, dans une "brasserie expérimentale".
Composé à 75% de lait et à 25% de malt, Lactiwel se vend aujourd'hui à
hauteur de "300 bouteilles de 75 cl par semaine, dans de petits magasins,
des festivals et sur quelques marchés". A ce stade, le brasseur ne cherche
pas à produire plus, car "c'est trop coûteux", mais cherche un partenaire
pour fabriquer sa bière à plus grande échelle et atteindre la grande
distribution.
Il est aidé, en cela, par le prix Isogone, récompensant les meilleures
innovations des entreprises agro-alimentaires bretonnes, qui lui a offert
une "véritable reconnaissance professionnelle".
M. Besnard suit parallèlement une autre piste, celle de la valorisation des
protéines de lait, inutilisées une fois la bière élaborée. "Une
restauratrice de la région finalise une recette de patisserie", qui
intéresserait un groupe agroalimentaire, selon lui.

mon blog en toute simplicité

message posté le 9 sept 2005 à 19h00

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lotisseur

  • membre
  • France IDF
il faut aider les gens comme ça !!

C'est vraiment des mecs qui ont envie de s'en sortir et de construire quelque chose...

En plus un des effets des quotas sur le lait et la suppression à une vitesse énorme des surfaces en herbe (les près) de nos campagnes, pourtant garants d'une utilisation extensive des sols (pas ou peu d'engrais, du fumier des vaches y broutant pour enrichir les sols, une bonne résistance à l'érosion,...), même si une bonne part de la production laitière est faite également avec des animaux en batterie.
Bref ce genre de projet peut permettre au consommateur de disposer d'un nouveau produit, sain, et maintenir des paysages ruraux...[ok]

Quand j'ai le cafard, une bonne bière me fait pisser toutes les larmes de mon corps